Bien que le mandataire insiste sur le fait qu’il n’acceptera pas l’installation d’un camps de réfugiés en République dominicaine et que le ministère des Affaires étrangères a expliqué la semaine dernière que le gouvernement n’a autorisé aucun centre d’accueil de migrants, et que ni l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ne l’a demandée, les médias locaux continuent d’évoquer cette possibilité.
L’information a provoqué un tel émoi que le Ministère des Affaires étrangères a exhorté la presse nationale à faire un exercice responsable du journalisme.
Abinader a répété à la presse lundi que le Gouvernement avait été très clair sur cette question, « mais non pas maintenant, mais durant plus de trois ans et demi de gestion ».
«Peu importe qui le demande, peu importe qui l’exige, cette détermination a été transmise à différentes instances», a-t-il précisé.
Le président a également précisé que le gouvernement continuerait à expulser les citoyens illégaux, quelle que soit leur nationalité.
Les organisations sociales et politiques dominicaines ont organisé ce dimanche une marche contre un prétendu plan de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour installer ici des camps de réfugiés haïtiens en raison de la crise politique et sociale dans le pays voisin.
Plus de 174 000 citoyens haïtiens ont été renvoyés de République dominicaine vers leur pays d’origine en 2023 pour non-respect des mesures migratoires, selon les registres de la Direction générale des migrations publiés ce mois-ci.
Aux critiques reçues à propos de la détention et de la déportation de migrants de la nation frontalière, le dirigeant dominicain a déclaré qu’ « il n’y a pas de solution dominicaine au problème haïtien » et qu’« on ne peut pas nous demander plus que ce que nous faisons ».
peo/npg/mpv