« Les scènes dans ce centre médical sont déchirantes : des salles gravement endommagées, des lits brûlés, du matériel détruit, des cadavres dans des tombes peu profondes à l’extérieur », a noté l’OMS sur son compte du réseau social X.
Restaurer une fonctionnalité même minimale semble désormais invraisemblable et nécessite des efforts considérables, a-t-elle prévenu.
Le mois dernier, les troupes israéliennes ont assiégé et attaqué le complexe médical pendant près de deux semaines, arguant que des centaines de militants du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) et du Jihad islamique s’y cachaient.
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a affirmé qu’environ 200 d’entre eux avaient été tués et des centaines capturés, mais les autorités sanitaires et ces groupes ont nié ces affirmations et accusé l’armée d’avoir attaqué des médecins et des patients.
Il y a deux jours, l’OMS a critiqué l’attaque contre le centre dans un communiqué, après avoir annoncé qu’une de ses équipes avait réussi à visiter l’établissement « pour procéder à une évaluation préliminaire de l’ampleur des destructions et identifier les besoins ».
Comme la majeure partie du nord de Gaza, Al-Shifa, autrefois le plus grand et le plus important hôpital de référence de l’enclave, est désormais une coquille vide , a-t-elle souligné.
« Il n’y a plus de patients dans les établissements. La plupart des bâtiments sont gravement endommagés ou détruits et la plupart des équipements sont inutilisables ou réduits en cendres », a-t-elle déclaré.
L’OMS a prévenu que l’ampleur des dégâts avait laissé les installations totalement inopérantes.
Les bâtiments des services d’urgence, de chirurgie et de maternité de l’hôpital ont été gravement endommagés par des explosifs et des incendies, a-t-elle indiqué.
Au moins 115 lits de ce qui était autrefois le service des urgences ont été incendiés et 14 incubateurs détruits, a-t-elle détaillé.
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