Ils perturbent l’approvisionnement alimentaire en bloquant les routes et en imposant des péages élevés aux transporteurs, une procédure considérée ici comme un stratagème délibéré visant à étouffer toute activité économique.
Le journal numérique Haïti Libre, sans révéler l’identité d’un chef d’un gang qui opère dans la localité d’Artibonite, la principale région rizicole du pays, a déclaré que le criminel avait menacé les agriculteurs pour qu’ils ne retournent pas sur leurs terres, et que quiconque désobéirait serait tué.
Selon la source, environ 362 000 personnes sont désormais déplacées à l’intérieur du pays et luttent pour se nourrir.
Des milliers de personnes ont fui Port-au-Prince vers des régions plus sûres du pays, abandonnant derrière elles leurs moyens de subsistance et réduisant encore davantage leur capacité à acheter de la nourriture alors que les prix continuent d’augmenter.
Dans ce contexte, le Programme alimentaire mondial (PAM) en Haïti craint l’épuisement de ses réserves au cours du mois en cours, et ce notamment en raison de la fermeture du terminal portuaire et du climat de violence que connaît la nation caribéenne.
«Le port de la capitale doit rouvrir immédiatement pour acheminer de nouveaux approvisionnements. Nous avons également besoin d’un accès sans entrave au transport de nourriture à travers le pays pour assurer la continuité de nos projets », a déclaré le directeur du PAM, Jean-Martin Bauer.
Le PAM fait tout son possible pour atteindre les plus vulnérables, mais au rythme actuel, nous manquerons de réserves alimentaires d’ici la fin avril, a déclaré Bauer, qui a prévenu qu’Haïti se rapprochait chaque jour de la famine.
« Les Haïtiens sont au bord de l’effondrement : une personne sur deux a faim aujourd’hui. La faim croissante exacerbe la crise sécuritaire du pays. Nous avons besoin d’une action urgente maintenant : attendre pour répondre à cette situation dans toute son ampleur n’est pas une option », a souligné le directeur du PAM.
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