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Des travailleurs de l’ONU mettent en garde contre un scénario apocalyptique au nord de Gaza

Nations Unies, 1er juillet (Prensa Latina) Des travailleurs humanitaires de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont décrit aujourd’hui comme apocalyptique la situation dans la ville de Gaza, au nord de l’enclave, où plus de 84 000 personnes ont récemment quitté leurs foyers.

Louise Wateridge, représentante de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a déclaré que cet exode coïncidait avec l’augmentation des bombardements israéliens à l’est de la ville, alors que plusieurs chars y ont également été identifiés.
«La plupart des gens ont perdu leur maison, en tout ou en partie, et doivent fuir avec très peu d’affaires; essentiellement ce qu’ils peuvent avoir en main», a-t-elle expliqué dans des déclarations au portail d’information de l’ONU.
Wateridge a cité des témoignages de Palestiniens préoccupés par l’arrivée d’une famine provoquée par l’homme.
En conséquence, les personnes déplacées sont contraintes de se nourrir de feuilles d’arbres ou de farine pour survivre.
« Les femmes enceintes et les personnes handicapées sont parmi les plus vulnérables, car elles ne peuvent pas se déplacer facilement lors des déplacements forcés. Il existe également une préoccupation quant à des milliers d’enfants non accompagnés ou séparés de leur famille », a-t-il ajouté.
L’UNRWA s’est déclaré préoccupée par le manque de carburant, d’aide et de sécurité pour maintenir ses opérations, considérées comme les plus importantes pour les Palestiniens déplacés.
L’organisme a mis en garde contre la détresse de son personnel en général, « qui à son tour lutte pour survivre pendant cette guerre ».
Selon l’ONU, alors que le point de passage de Rafah est toujours fermé, il est impossible d’acheminer de l’aide humanitaire au point de passage de Kerem Shalom pour la distribuer à Gaza en raison de l’absence d’ordre public et de sécurité, ainsi que des hostilités en cours, des routes endommagées, des pénuries de carburant et de restrictions d’accès.
Pendant tout le mois de juin, les autorités israéliennes ont autorisé moins de la moitié des 115 missions humanitaires prévues dans le nord de Gaza.
Plus d’un tiers d’entre elles ont été bloquées, près de 10 % se sont vu refuser l’accès et environ 9 % ont été annulés pour des raisons logistiques, opérationnelles ou de sécurité, a confirmé lundi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, António Guterres.
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