Depuis le 26 février de cette année, la population de Carrefour est à la merci des groupes criminels qui contrôlent cette municipalité et ils ont même obligé les forces de l’ordre à quitter leurs commissariats.
Il est désormais normal de voir des criminels armés partout, ils contrôlent tout, car les structures étatiques sont quasiment inexistantes.
Ils ont leur dynamique bien conçue, ils montent la garde quotidiennement, ils savent qui est à la maison et qui est dehors, et à quelle heure les résidents rentrent chez eux.
Les membres des gangs ont établi leur propre système fiscal, et les propriétaires d’entreprises paient le week-end leur contribution en fonction de la taille de leur établissement.
Il est fortement conseillé de payer car sinon les gangs pilleront et incendieront la propriété.
Jusqu’à présent, le journal Le Nouvelliste n’a pas pu vérifier si les entreprises plus formelles, comme les stations-service, les banques commerciales, les bureaux de transfert d’argent, fonctionnent selon les règles des groupes criminels implantés à Carrefour.
La Police nationale n’a jamais tenté de mener une opération pour reprendre le contrôle de son commissariat, et encore moins pour protéger et servir une population en danger, a cependant souligné le journal.
En l’absence des forces de l’ordre, les membres des gangs, à bord de leurs camions et brandissant des armes automatiques, effectuent des rondes et fouillent les piétons et les véhicules sur la voie publique.
Les médias locaux rappellent que les troupes promises par les Nations Unies ne sont toujours pas arrivées en Haïti, où ne se trouvent que 600 soldats kényans sur un millier prévu.
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