Membre de la Chambre des représentants de Californie depuis 1998, Lee a rappelé qu’elle avait déployé ses efforts dans la politique des États-Unis envers la nation antillaise pendant quatre décennies et qu’elle s’était engagée à lever « l’embargo (blocus) raté contre Cuba ».
« Les États-Unis doivent soutenir les efforts du peuple cubain pour construire une société pacifique et prospère, capable de répondre aux espoirs et aux besoins du peuple cubain. Et nous voyons le peuple cubain s’organiser pour y parvenir », a souligné l’ancienne présidente du Caucus Noir du Congrès (2009-2011) dans un communiqué.
« Mais la politique des États-Unis continue de reposer sur l’idée que punir les Cubains les aide d’une manière ou d’une autre », a-t-elle prévenu, rappelant que sous le gouvernement de Barack Obama (2009-2017), des mesures importantes ont été adoptées « pour repenser notre stratégie envers Cuba », a-t-elle déclaré.
Cependant, le gouvernement de Donald Trump (2017-2021) « a non seulement annulé ces mesures, mais a également élargi l’embargo, accusant Cuba d’être un État parrain du terrorisme », a ajouté Lee en exprimant sa gratitude pour sa participation à un événement sur la politique de Washington envers la nation antillaise.
Elle a commenté que le président Joe Biden a adopté « une série de petites mesures importantes et positives ». « Nous avons recommencé à discuter avec le gouvernement cubain de questions d’intérêt commun, telles que la migration et l’application de la loi. Nous avons accru notre présence diplomatique et consulaire et avons pris des mesures pour encourager les voyages et le commerce. »
Pour la législatrice, « ces mesures continuent de n’être que des changements symboliques dans une politique qui continue d’isoler et de punir le peuple cubain. Après six décennies d’échec, il est temps pour les États-Unis d’essayer quelque chose de différent », car en fin de compte, c’est « le peuple cubain qui en paie le prix ».
La représentante Lee a souligné qu’elle travaillerait « à créer une politique états-unienne plus intelligente et plus humaine envers Cuba ».
La levée du blocus économique, commercial et financier de Cuba est une exigence qui n’a pas encore été entendue par les gouvernements de la Maison Blanche, tant démocrates que républicains.
À cette politique d’étouffement s’est ajoutée, en 2021, la réinscription de Cuba sur la liste arbitraire des États parrains du terrorisme (SSOT), une décision prise par le président républicain de l’époque, Donald Trump, quelques jours avant la fin de son mandat.
Malgré la promesse de changements de politique à l’égard de Cuba, l’actuel président démocrate, Joe Biden, suit non seulement la ligne du blocus renforcé mais maintient également la désignation SSOT.
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