Un communiqué d’hier du Bureau des droits de l’homme des Nations Unies (ONU) a assuré que la législation annoncée la semaine dernière fait taire les voix des femmes, les prive de leur autonomie individuelle et tente de les transformer en « ombres sans visage ni voix ».
L’organisation a qualifié l’annonce des talibans d’« absolument intolérable », laquelle s’ajoute à d’autres interdictions comme l’accès à l’éducation pour les filles de plus de 12 ans ou la pratique de l’enseignement pour les femmes.
« La loi sur la promotion de la vertu et la prévention du vice récemment adoptée par les autorités de facto afghanes consolide les politiques qui effacent complètement la présence des femmes en public », a ajouté le Bureau.
Pendant ce temps, la secrétaire générale adjointe des Nations Unies pour les Affaires politiques et la Consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, a averti que cette loi retardait encore davantage l’éventuelle insertion des talibans sur la scène mondiale.
La nouvelle réglementation établit l’obligation de porter des vêtements couvrant entièrement le corps de la tête aux pieds, y compris le visage.
Elle interdit également de transporter des femmes à moins qu’elles ne soient accompagnées d’un parent de sexe masculin et que les voix des femmes soient entendues en public.
D’autres lois interdisent également la liberté de mouvement des femmes afghanes, ainsi que leur liberté d’expression et leur droit de vivre sans discrimination.
Selon le Bureau des droits de l’homme, cette dernière disposition inclut d’autres limitations vaguement définies qui affectent d’autres droits, comme le droit de pratiquer librement sa religion.
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