En inaugurant jeudi le forum L’enfance d’abord, consacré à la commémoration des 35 ans de la Convention relative aux droits de l’enfant, Melo a rappelé que l’Équateur était le premier pays de la région à ratifier ce traité.
Parmi les étapes franchies, elle a souligné que depuis 1989, le taux de mortalité infantile est passé de 50 à huit décès pour mille naissances vivantes, que l’accès à l’éducation de base est devenu « presque universel » et que les campagnes de vaccination ont éradiqué des maladies comme la polio et la rougeole.
Elle a toutefois regretté qu’actuellement un enfant sur cinq souffre de malnutrition infantile chronique, un sur deux souffre de violences physiques ou psychologiques à la maison et que chaque jour cinq filles entre 10 et 14 ans accouchent à cause de violences sexuelles.
Elle a également évoqué la situation des enfants en termes de sécurité et le nombre de mineurs recrutés par des groupes criminels, en particulier dans les communautés caractérisées par des fractures sociales qui ne leur offrent pas d’opportunités de développement.
La représentante de l’Unicef a réitéré que ce ne sont pas les plus riches qui sont capturés par les bandes criminelles, ce sont les pauvres et les plus vulnérables.
Ce pays n’a pas de système de protection des enfants, il en avait un précaire, mais il n’existe plus, a insisté Melo, qui a appelé de toute urgence l’État à rétablir ce système.
Elle a également exhorté l’Assemblée nationale (Parlement) à adopter le nouveau code des droits de l’enfant, en discussion au Parlement depuis cinq ans, et qui cherche des garanties pour les enfants et les adolescents, y compris le système spécial de justice pénale.
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