La décision a été adoptée par le Conseil présidentiel de transition et le gouvernement du Premier ministre par intérim Garry Conille.
Le ministère précité mobilisera son personnel aux trois principaux points de retour des expulsés : Ouanaminthe, Belladère et Anse-à-Pitre, a rapporté le journal numérique Haïti Libre.
Dans ce contexte, la ministre des Affaires étrangères et des Cultes d’Haïti, Dominique Dupuy, discute en ce moment aux États-Unis avec différents acteurs de l’expulsion massive de ses ressortissants en République Dominicaine.
Le débat à l’intérieur et à l’extérieur du pays a pris encore plus d’ampleur lorsqu’il a été appris que les autorités du pays voisin avaient battu un record en expulsant 11 177 Haïtiens de leur pays en une semaine.
Le ministère des Affaires étrangères haïtien a demandé au gouvernement dominicain de respecter les droits des enfants dans le cadre du plan d’expulsion massive.
«Les droits inaliénables de tous les enfants, femmes et hommes soumis à cette regrettable décision doivent être respectés, conformément aux traités et accords internationaux qui régissent en la matière», a souligné la note du ministère.
Ce ministère – dans une déclaration publiée par le journal Le Nouvelliste – a qualifié de discriminatoire la mesure d’expulsion massive qui prévoit l’expulsion de 10 000 haïtiens par semaine.
Récemment, la Fondation Zanmi Timoun a réitéré sa condamnation de l’expulsion massive de mineurs haïtiens non accompagnés depuis la République Dominicaine.
Ces derniers mois, les militants des droits humains ont enregistré une augmentation alarmante de ce phénomène qui expose ces enfants vulnérables à différents dangers pour leur intégrité physique et leur santé émotionnelle.
La Fondation Zanmi Timoun a accusé la République dominicaine d’avoir commis une grave violation des droits des mineurs, lesquels sont protégés par la Convention internationale des droits de l’enfant.
L’article 22 du document stipule que les États doivent garantir la protection et l’assistance aux enfants réfugiés et demandeurs d’asile, notamment les nourrissons non accompagnés, a rappelé la fondation citée par le journal numérique Le National.
Parallèlement, l’article 37 de la Convention interdit toute forme de traitement cruel, inhumain ou dégradant, ainsi que la privation arbitraire de liberté des enfants.
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