Après une longue liste d’incidents contre des installations et des troupes de cette mission, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a émis dimanche ses avertissements en raison du contexte hostile qui menace la Finul après que des véhicules blindés des forces israéliennes sont entrés dans ses locaux sans autorisation.
Guterres a qualifié d’extrêmement préoccupante cette violation qui contrevient aux lois internationales et au mandat de la mission.
« Les attaques contre le personnel de maintien de la paix violent le droit international, y compris le droit international humanitaire, et peuvent constituer un crime de guerre », indique un communiqué appelant à s’abstenir de toute action mettant en danger les soldats de maintien de la paix.
La Finul elle-même a détaillé dans un autre communiqué de presse que deux chars israéliens « ont détruit la porte principale d’une position et y sont entrés de force ».
Peu après le départ des véhicules, des obus ont explosé à 100 mètres, libérant de la fumée qui s’est propagée dans toute la base et a touché le personnel de l’ONU.
Au moins 15 de ses membres ont dû être soignés malgré le port de masques à gaz, ont indiqué les soldats de la paix.
La plainte déposée ce dimanche est la dernière d’une longue liste d’attaques contre la Finul ces derniers jours alors que Tel Aviv étend son offensive sur le Liban.
Samedi, l’ONU a confirmé qu’un troisième officier avait été blessé après avoir été touché par des tirs lors d’une activité militaire près d’un bâtiment de l’ONU.
La victime a été opérée à l’hôpital des Nations Unies à Naqoura.
Vendredi dernier, la Finul a signalé des explosions contre son quartier général à Naqoura, un événement qualifié de grave après que deux de ses soldats ont été touchés dans cette zone par les Forces de défense israéliennes jeudi.
Selon le chef des opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, les casques bleus courent un risque élevé sur le terrain dans l’exercice de leur mandat.
«La sécurité et la protection des forces sont de plus en plus menacées», a-t-il déclaré, avertissant que «les garanties que le droit international accorde aux installations et au personnel des Nations Unies ne sont pas respectées», a-t-il déclaré la semaine dernière lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité.
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