« Il y a une liste noire d’opposants en Équateur qui sont persécutés. Le gouvernement colombien accordera l’asile à tous ceux qui arriveront sur son territoire. Des observateurs électoraux colombiens ont été arrêtés », a écrit le dirigeant sur son compte du réseau social X.
Dans son message, le chef de l’État a également fait écho à une dénonciation du Mouvement international progressiste, qui rapporte comment après les élections de dimanche dernier (contestées par la candidate Luisa González pour accusations de fraude, corruption et intimidation), le gouvernement de Daniel Noboa aurait compilé une liste noire d’environ 100 personnalités de l’opposition qui courent le plus grand risque d’être arrêtées.
Selon cette entité, les membres de la campagne de González, y compris le candidat à la vice-présidence, Diego Borja, ont déjà subi un harcèlement grave de la part des autorités migratoires.
L’Internationale progressiste a également mis en garde contre les agressions croissantes contre les droits démocratiques en Équateur.
Le message de Petro s’ajoute à un autre communiqué la veille dans lequel il affirmait détenir des rapports inquiétants sur l’issue du second tour des élections présidentielles, lors duquel serait sorti victorieux Daniel Noboa.
Dans ses premières déclarations sur le sujet, Petro a affirmé que Leónidas Iza, ancien candidat indigène, avait été arrêté quelques jours auparavant et que les zones de majorité d’opposition avaient été mises sous état de siège et contrôle militaire deux jours avant les suffrages.
« La direction de l’élection a toujours été sous surveillance militaire directe et armée (…). Chaque table était dotée d’une forte présence militaire en uniforme et armée. Il y a des observateurs étrangers que nous avons dû protéger parce qu’ils avaient peur de ne pas pouvoir sortir. Ils ont empêché le départ du pays d’un observateur argentin », a écrit Petro.
Il a estimé alors que le gouvernement équatorien doit remettre les procès-verbaux de chaque table pour être vérifiés et qu’à ce moment seulement il s’exprimera officiellement.
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