Le sous-lieutenant Christian Calle Alcón, retrouvé mort dans la localité de Confital, au milieu de la route coupée entre Oruro et Cochabamba, est la nouvelle victime.
« C’est avec un profond regret que nous accompagnons dans la douleur la famille et les êtres chers du sous-lieutenant Christian Calle Alcón décédé en service », affirme le communiqué de la police sur ses réseaux sociaux.
Divers médias ont rapporté que le corps du policier a été retrouvé nu, avec des signes évidents de torture et de brûlures, données confirmées par le ministre de la Justice César Siles.
« Quatre policiers ont déjà perdu la vie et des armes à feu sont utilisées. Ils utilisent même des tireurs d’élite », a déclaré Siles à la presse dans les installations de la Force spéciale de lutte contre le crime (Felcc) à La Paz.
C’est précisément Siles qui a déposé une plainte contre Morales pour huit délits, dont terrorisme, accusation que le ministère public a exclue pour l’instant en acceptant les autres accusations.
Le ministre a demandé rapidité pour « punir » les crimes attribués à ceux qui accomplissent leur treizième jour de blocus initiés dans le but d’exiger la validité de la candidature présidentielle de Morales, qui a été révoquée par la Cour constitutionnelle plurinationale.
Au fil des jours, à cette demande s’est ajoutée l’exigence de la démission du président Luis Arce face au manque de liquidités en dollars, les pénurie d’hydrocarbures et une inflation croissante, surtout des produits de base.
Depuis lundi dernier, des violences ont été signalées, avec un bilan de quatre policiers tués et au moins 54 blessés, selon le rapport de la ministre de la Santé, Maria Renée Castro.
Cependant, le canal Abya Yala a également mentionné jeudi la mort de l’étudiant Emilio Cruz et du paysan Cornelio Franco.
Vers minuit jeudi, après une réunion avec les hauts responsables militaires et policiers, le président Arce a confirmé que le gouvernement garantirait l’ordre public et qu’il ne démissionnerait pas.
peo/mem/jpm