Vous pouvez être sûr, j’appellerai Trump pour l’inviter à la COP30 (Conférence des Nations Unies sur le climat) et connaître son opinion sur la question climatique. J’aurai la gentillesse de l’appeler. Je n’appellerai tout simplement pas (Vladimir) Poutine (dirigeant de la Russie) parce que Poutine ne peut pas voyager », a déclaré Lula.
Lors de la réunion plénière du Conseil de développement économique et social durable, qui s’est tenue au palais présidentiel, il a précisé que « si Trump ne vient pas c’est parce qu’il ne veut pas, mais ce ne sera pas par manque d’éducation, de sympathie ou de démocratie. ¡ Je l’inviterai! ».
La déclaration de Lula a lieu au moment de l’annonce de Trump d’imposer un droit de douane de 50 pour cent sur les importations brésiliennes, lequel entrera en vigueur demain.
Plus d’une fois, Lula s’est déclaré prêt à entamer des négociations avec le gouvernement des États-Unis sur les tarifs appliqués aux produits nationaux.
Néanmoins, Lula indique clairement que tout dialogue doit se dérouler dans des conditions d’égalité et de respect mutuel, tout en réaffirmant son engagement à défendre la souveraineté nationale.
En participant hier à la réunion nationale du Parti des travailleurs (PT) au pouvoir, l’ex-syndicaliste a souligné l’importance de la diplomatie comme principal moyen de résoudre les différends internationaux.
« Le Brésil ne cherche pas les conflits. Nous voulons des solutions, mais que personne ne se trompe : nous n’avons pas peur de défendre nos intérêts», a souligné Lula dans son intervention, qui a également officialisé l’élection d’Edinho Silva comme nouveau président du PT.
Bien que la mesure de Washington exclut 700 produits tels que le jus d’orange, la cellulose et les composants de l’industrie aérospatiale, elle devrait avoir un fort impact sur des secteurs stratégiques comme les minéraux et les hydrocarbures.
Lula a souligné que les canaux diplomatiques restent actifs et a cité comme preuve les démarches menées par le ministre des Affaires étrangères Mauro Vieira et le vice-président Geraldo Alckmin, lesquels maintiennent des contacts avec leurs homologues nord-américains.
Dans une déclaration préalable aux médias brésiliens, Trump avait dit que Lula pouvait « l’appeler quand il veut », une phrase qui, selon les analystes, cherche à adoucir le ton du conflit commercial.
Les tensions bilatérales se sont encore intensifiées après la récente décision de Washington d’imposer des sanctions au juge Alexandre de Moraes, du Tribunal suprême fédéral, pour son rôle présumé dans les enquêtes sur une tentative de coup d’État liée à l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro.
peo/rgh/ocs