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L’ONU qualifie de crimes de guerre les attaques contre les alaouites en Syrie

Damas, 14 août (Prensa Latina) La Commission internationale indépendante d’enquête sur la Syrie a qualifié aujourd’hui de "généralisées et systématiques" les attaques perpétrées en mars dernier contre des communautés alaouites sur la côte syrienne, lesquelles pourraient constituer des crimes de guerre.

Les événements de la côte syrienne ont eu lieu les 6, 7 et 8 mars derniers et ont causé la mort d’environ mille 700 personnes.
Dans son dernier rapport, l’organisme de l’ONU a averti que plusieurs de ces actes constituent des crimes de guerre et a signalé que la violence a atteint son point culminant au début du mois de mars avec des massacres dans des localités à majorité alaouite, accompagnés d’assassinats, tortures, profanation de cadavres, que des maisons ont été saccagées et incendiées, ce qui a provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes.
La commission a tenu pour responsables des atrocités des membres des forces loyales à l’ancien gouvernement de Bachar el-Assad, ainsi que des combattants et des civils armés fidèles à l’autorité actuelle. Certaines attaques ont été enregistrées et diffusées sur les réseaux sociaux, montrant des humiliations et des mauvais traitements infligés à des civils.
Dans plusieurs zones, les hommes identifiés comme alaouites ont été séparés de femmes et d’enfants avant d’être exécutés, tandis que dans d’autres cas, des unités gouvernementales ont tenté de protéger la population. Toutefois, des exécutions sommaires et des actes de torture commis par des agents de l’État ont également été signalés.
Les conclusions du rapport sont fondées sur plus de 200 entretiens avec des victimes et des témoins, ainsi que sur des visites effectuées en juin dans les provinces de Lattaquié et de Tartous, où la commission a eu accès à trois charniers.
Le président de l’organisme, Paulo Sérgio Pinheiro, a exhorté les autorités syriennes par intérim à traduire en justice tous les responsables, quel que soit leur rang ou leur affiliation, et à destituer immédiatement tout suspect d’avoir participé aux faits.
À la fin du mois de juillet, une commission d’enquête nationale désignée par Damas a identifié 298 personnes soupçonnées d’être impliquées dans ces actes, mais elle a précisé que ce chiffre était provisoire.
Le rapport souligne également que, malgré la réponse ‘constructive’ du gouvernement intérimaire syrien aux recommandations précédentes, il est crucial de prendre des mesures étant donné que l’on enregistre toujours des épisodes de violence tels que ceux qui se sont produits à Sueida, où 1500 décès ont été enregistrés en juillet.
peo/jha/fm

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