Dans une interview publiée sur le site officiel de cet organisme, Guterres a mis en garde contre la profonde division géopolitique et le sentiment d’impunité qui entravent la résolution des problèmes mondiaux.
Chaque pays pense qu’il peut faire ce qu’il veut. Il y a un cercle vicieux où les nations observent les grandes puissances et se sentent ensuite en droit de résoudre leurs ambitions par la guerre, a-t-il estimé.
Face à ce scénario, il a exhorté les dirigeants mondiaux à changer cette situation et comprendre que la coopération internationale est vitale dans un moment comme celui-ci.
La crise est multiforme. D’une part, les pays en développement font face à des difficultés énormes, dont beaucoup sont étouffés par la dette. D’autre part, le changement climatique n’est pas encore maîtrisé et il existe un risque de ne pas pouvoir maintenir le réchauffement planétaire au-dessous de 1,5 degrés. À cela s’ajoute le progrès technologique sans réglementation qui amplifie le discours de haine et la polarisation des sociétés, a-t-il manifesté.
Guterres a réitéré que, face à chaque crise, l’action concertée par le biais de l’ONU est fondamentale et a plaidé pour des négociations et des médiations afin de créer au moins un espoir de paix.
Il a en particulier évoqué la nécessité d’une solution à deux États pour Israël et la Palestine et d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
D’autre part, il a appelé à la mise en œuvre de plans nationaux qui impliquent une réduction dramatique des émissions de gaz polluants et, parlant de l’intelligence artificielle, a plaidé pour des formes de gouvernance qui préservent l’agence humaine et en font une force pour le bien.
Il a également jugé importante la réforme de l’architecture financière globale, « obsolète et injuste, car elle vient de la Seconde Guerre mondiale et ne représente pas le monde qui existe aujourd’hui ».
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