« Nous restons vigilants en Cisjordanie, où la politique du fait accompli et la violence de colons menacent de compromettre les perspectives d’un État palestinien », a exprimé Meloni dans une déclaration aux législateurs sur les positions qu’elle défendra lors de la réunion du Conseil européen des 23 et 24 octobre.
« Nous avons condamné les plans israéliens d’expansion des colonies et nous considérons que les déclarations violentes de certains responsables de ce pays sont inacceptables, c’est pourquoi nous sommes prêts à soutenir les mesures restrictives européennes individuelles à leur encontre », a déclaré la dirigeante italienne.
Dans ce discours, diffusé sur le site numérique de la présidence du Conseil des ministres de ce pays, Meloni a souligné que « d’un point de vue sécuritaire, nous sommes prêts à participer à une éventuelle Force internationale de stabilisation ».
Elle a également exprimé la volonté de l’Italie de continuer à soutenir l’Autorité nationale palestinienne dans la formation de ses forces de police et le renforcement de sa capacité opérationnelle, thèmes qu’elle abordera lors de la visite du président palestinien à Rome prévue pour le 7 novembre prochain.
Cependant, elle a souligné que son gouvernement exige le respect des « conditions préalables nécessaires à la reconnaissance de l’État de Palestine par l’Italie », parmi lesquelles elle a mentionné le fait que « le Hamas ne doit accepter aucun rôle dans le gouvernement de transition ni dans le futur État palestinien, et il doit être désarmé ».
Elle a estimé que « la seule voie qui vaille la peine d’être empruntée » est celle de la solution des deux États.
Ce pacte entre Israël et le Hamas (en référence aux accords de Sharm el-Sheikh), qui a représenté une avancée positive et concrète, est le fruit d’un travail diplomatique complexe auquel l’Italie a contribué, a rappelé la dirigeante.
Elle a affirmé que si l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, la libération des otages et la reprise de l’aide humanitaire sont les points essentiels, ceux-ci ne représentent clairement « que les premiers pas d’un chemin qui sera long et ardu ».
L’Italie est prête à contribuer activement au lendemain, y compris en participant, si on lui demande, aux travaux du Conseil de la paix, l’organe de gouvernement provisoire de la bande » et à jouer un rôle « dans la restauration de l’infrastructure essentielle à Gaza, en particulier les soins de santé », a-t-elle ajouté.
La Première ministre a annoncé qu’au prochain Conseil européen, elle réaffirmera « notre entière disposition à coorganiser la Conférence sur la reconstruction de la bande de Gaza qui se tiendra au Caire après le cessez-le-feu » et qui « sera un moment crucial pour coordonner les efforts de la communauté internationale ».
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