Son assistance a été confirmée à la dernière minute, au milieu de l’escalade des tensions entre les États-Unis et le Venezuela avec une probabilité croissante d’action militaire.
En commentant le sujet avant son voyage, Lula a affirmé qu’il voulait éviter une «invasion terrestre» et qu’il se proposerait de jouer un rôle de médiateur dans le différent.
«La réunion de la CELAC n’a de sens en ce moment que si nous allons aborder la question des navires de guerre nord-américains dans les mers d’Amérique latine», a-t-il déclaré.
Il a ajouté avoir eu l’occasion de parler avec son homologue nord-américain Donald Trump, à qui il a dit : « nous sommes une zone de paix, nous n’avons pas besoin de guerre ici » en Amérique latine.
Le problème existant au Venezuela est un problème politique qui doit être résolu politiquement, a-t-il affirmé.
Toutefois, il existe une préoccupation que cette initiative de Lula affecte les négociations entre le Brésil et les États-Unis sur les droits de douane imposés aux produits nationaux.
La rencontre dans la ville colombienne de Santa Marta se déroule à un moment de tension dans les Caraïbes, où les États-Unis ont déployé des troupes terrestres, des sous-marins et des navires militaires.
L’administration Trump est même allée jusqu’à bombarder des bateaux dans la région, en se justifiant par une lutte contre les routes du trafic de drogue qui approvisionnent les États-Unis.
Pour le président du Venezuela, Nicolas Maduro, la Maison Blanche a des intérêts dans les réserves pétrolières de sa nation et le renforcement militaire de Washington dans la région cherche à le renverser du pouvoir.
La réunion des dirigeants des 27 pays de l’UE et des 33 nations de la CELAC vise à relancer le dialogue bi-régional et les négociations pour un accord de libre-échange entre le Marché commun du Sud (Mercosur) et le bloc européen.
Il s’agit du quatrième sommet entre les deux parties et de la dixième rencontre entre les deux régions depuis 1999.
Au cours de l’événement, la Déclaration de Santa Marta et la Feuille de route 2025-2027 devraient être consolidées afin de transformer le dialogue bi-régional en actions concrètes.
La Colombie assume la présidence pro tempore en 2025, succédant au Honduras. L’Uruguay prendra sa place en 2026.
Le rendez-vous à Santa Marta se poursuit demain, mais Lula ne participera qu’au premier jour et retournera à Belém, capitale de l’état amazonien du Paré, pour l’ouverture de la 30e Conférence des Nations unies sur le climat (COP30).
Le ministre des Affaires étrangères Mauro Vieira a estimé que, par sa présence à Santa Marta, Lula cherche à apporter une « solidarité régionale » au Venezuela.
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