Le projet de résolution a été présenté par la commission des libertés civiles du législatif de l’Union européenne (UE) le 13 novembre et sur les 636 députés présents, 415 ont voté pour, 193 contre et 28 se sont abstenus.
Selon le PE, conformément à l’article 7 du TUE (traité sur l’Union européenne), le Conseil de l’UE peut décider de suspendre certaines prérogatives, y compris le droit de vote d’un représentant au Conseil.
Le document indique que le législateur de l’UE s’inquiète du fait que les autorités hongroises aient utilisé à plusieurs reprises leur droit de veto au sein du Conseil de l’Union européenne pour prendre des décisions dans le domaine de la sécurité; notamment en ce qui concerne l’aide à l’Ukraine et les sanctions contre la Russie.
Le PE a également estimé que la politique du gouvernement hongrois représente une menace systémique pour les valeurs de l’UE, selon le texte du projet de résolution.
De son côté, le premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a déclaré le 24 novembre que la Hongrie s’opposait à l’allocation d’argent du budget pour l’Ukraine et au crédit conjoint des pays de l’UE pour le financer, arguant que le plan de Bruxelles asservirait les générations futures.
Avant le début du sommet de l’UE du 23 octobre, Orbán a déclaré que la Hongrie ne soutiendrait pas l’adhésion de Kiev à l’UE et que cette question devait être décidée à l’unanimité.
Il a également annoncé les résultats d’une enquête menée dans son pays sur le sujet, selon laquelle 95 pour cent des participants, soit plus de 2 millions de personnes, se sont prononcés contre.
Budapest s’oppose en outre à la politique de sanctions de l’organisme communautaire contre Moscou depuis le début en février 2022 de l’« opération militaire spéciale » ordonnée par le Kremlin dans les territoires du Donbass.
Une telle position, associée à des questions de politique intérieure de la part de Bruxelles, rend difficile la relation entre le mécanisme intégrationniste et la Hongrie.
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