Nations Unies, 16 mars (Prensa Latina) Les peuples indigènes ont presque trois fois plus de chance de vivre dans l’extrême pauvreté, a averti hier un rapport du Département des Affaires Economiques et Sociales de l’ONU (DESA, pour ses sigles en anglais).
Le document ajoute que cette population représente actuellement environ 19 pour cent des personnes en situation d´extrême pauvreté qui vivent avec moins de 1,90 dollars par jour et affirme que garantir pleinement les droits et territoires indigènes contribuerait à réduire ce fléau et contribuerait à la sécurité alimentaire.
Cela stimulerait également le développement en encourageant l’investissement dans des projets durables, car ces peuples se sont historiquement distingués par leur relation respectueuse à la nature, ce qui s’est avéré moins nuisible en termes de dégradation de la planète.
‘L´Agenda 2030 (de l´ONU) offre des possibilités de promouvoir les droits des peuples indigènes sur leurs terres, leurs territoires et leurs ressources, et contribuera également à combattre et à atténuer le changement climatique et son impact’, a déclaré le sous-secrétaire général au développement, Elliot Harris, estimant que les Objectifs de développement durable représentaient des progrès dans la prise en compte des préoccupations indigènes.
Cependant, il a noté qu’il existe de nombreuses lacunes et qu’elles peuvent comporter des risques pour ces populations, comme par exemple le fait que l´Agenda 2030 ne reconnaît pas pleinement les droits collectifs en matière de terres et de ressources ou en matière de santé, d’éducation, de culture et de modes de vie.
Pour ces communautés, a-t-il ajouté, dans de nombreuses régions du monde, leurs droits sur les terres, les territoires et les ressources restent limités ou ne sont pas reconnus, et même s’il existe un soutien juridique, ils n’ont pas été mis en œuvre ou sont inconsistants.
Dans ce contexte, Harris a recommandé aux gouvernements de mettre en place des mécanismes permanents, ouverts et inclusifs de consultation, de participation et de représentation des peuples autochtones au niveau local et de mettre en œuvre des processus régionaux, nationaux et internationaux relatifs aux Objectifs de développement durable.
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