Quito, 29 mars (Prensa Latina) La force politique indigène de l’Équateur Pachakutik a ratifié jeudi dernier l’appel à voter nul lors du deuxième tour des élections présidentielles d’avril prochain, malgré les critiques reçue pour cette posture.
Selon les dirigeants de Pachakutik et son ancien candidat présidentiel arrivé en troisième place, Yaku Pérez, il y a eu fraude lors des élections du 7 février dernier dans le but d´affecter le soutien populaire à cette formation politique.
La position de ce secteur indigène reste inchangée bien que toutes ses contestations et requêtes aient été examinées devant les plus hauts organes électoraux, le Conseil national électoral (CNE) et le Tribunal de contentieux électoral (TCE), sans que des éléments probants aient été vérifiés.
Cependant, selon Marlon Santi, coordinateur du mouvement, la fraude électorale en février dernier a empêché la matérialisation d’un premier gouvernement populaire du mouvement indigène, avec Pérez à sa tête.
La décision a été annoncée lors du Conseil Politique National de l’organisation, qui a décidé de ne soutenir aucun des deux adversaires présents au second tour: Andrés Arauz, de la coalition progressiste Union pour l’Espoir (UNES), et Guillermo Lasso, représentant de l’alliance de centre-droite CREO-Parti social chrétien.
La position, qui est également défendue par la Confédération des nationalités et des peuples indigène (Conaie), a été condamnée par des secteurs sociaux et politiques ainsi que par des dirigeants de communautés ancestrales considérant que les prochaines élections sont cruciales pour l’avenir du pays.
À cet égard, le dirigeant indigène José Angel Tipantuña a estimé que la décision n’était pas conforme au projet de la Conaie et de Pachakutik, car leurs idéaux représentent l’esprit de lutte sociale et politique, de résistance, de construction de l’État plurinational, alignés sur le progressisme et la gauche et non pas la droite.
Pour sa part, la Confédération des peuples, Organisations indigènes paysannes de l’Équateur n’est pas non plus alignée sur l’appel au vote nul et réitère son soutien à la candidature de l’UNES.
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