lundi 25 novembre 2024 |
Prensa Latina - Qui sommes nous

| Contacter avec Prensa Latina

Agence d'information Latino-américaine
Édition française
Search
Close this search box.

L´assassinat de Jean Léopold Dominique, journaliste haïtien, toujours impuni

Port-au-Prince, 5 avril (Prensa Latina) Les Haïtiens attendent toujours justice pour la mort de Jean Léopold Dominique, éminent journaliste et militant des droits humains, assassiné il y a 21 ans, le 3 avril 2000.

« Vingt et un ans d’impunité. Les assassins du journaliste Jean Léopold Dominique et de Jean-Claude Louissaint sont toujours en liberté. Nous nous souvenons », a écrit sur les réseaux sociaux le chroniqueur Robenson Geffrard, du quotidien Le Nouvelliste.

Jean Léopold Dominique, commentateur politique haïtien de renom, a reçu au moins quatre blessures par balle dans la cour de son lieu de travail, la station Radio Haïti Inter, événement au cours duquel le garde de sécurité Jean-Claude Louissaint a également été abattu, selon l’enquête officielle.

Environ 16 mille personnes s´étaient alors rassemblées au stade Sylvie Cator de la capitale pour assister aux funérailles, alors que le président René Preval avait décrété trois jours de deuil national.

Ingénieur agronome de profession, Dominique se définissait comme un activiste pour la démocratie et était considéré comme le grand défenseur de la liberté d’expression et le protecteur des plus vulnérables dans le pays.

Il avait été contraint à l’exil en 1980, sous la dictature de Jean-Claude Duvalier, mais aussi en 1990 après le coup d’État contre Jean-Bertrand Aristide et l’instauration d’un gouvernement militaire.

Sa critique a été dure contre les anciens bourreaux de la dictature, et contre ceux qu’il a appelés ‘chefs de guerre et traîtres’ du mouvement Lavalas, une force politique qui représentait un changement de paradigme pour l’époque.

Plusieurs juges d’instruction chargés de mener l’enquête sur l’homicide ont également été contraints de se retirer du dossier, et l’un d’eux, Claudy Gassant, a dû s’exiler après avoir reçu des menaces de mort répétées.

Depuis lors, rien de sérieux n’a été fait, critique la corporation journalistique plus de deux décennies après les événements.

peo/rc/Ane

EN CONTINU
notes connexes