Londres, 29 avril (Prensa Latina) Le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) a averti que la décision du gouvernement britannique de réduire son aide au développement aura un impact dévastateur sur son programme de planification familiale dans les pays pauvres.
Comme l´a indiqué l’entité dans un communiqué, le Royaume-Uni a annoncé qu’il réduirait de 85 pour cent sa contribution à l’agence de santé sexuelle et reproductive, ce qui signifie qu’au lieu des 211 millions de dollars prévus, seulement 23 millions seront octroyés cette année.
Cette réduction sera dévastatrice pour les femmes, les jeunes filles et leurs familles dans le monde entier, a déclaré le FNUAP, après avoir affirmé que les 180 millions de dollars manquants pourraient permettre d’éviter 250.000 décès maternels et infantiles, 14,6 millions de grossesses non désirées et 4,3 millions d’avortements non médicalisés.
Tout en reconnaissant la situation économique difficile à laquelle sont confrontés les pays donateurs en raison de la pandémie de Covid19, l’agence de l’ONU a regretté que son plus grand contributeur décide de ne pas respecter ses engagements au moment où les inégalités s’aggravent et la solidarité internationale est plus nécessaire que jamais.
Le gouvernement conservateur britannique a annoncé en novembre dernier qu’il réduirait d’environ cinq milliards de dollars le montant de son aide au développement en raison de l’impact économique de la Covid-19.
Selon les explications du ministre des Finances, Rishi Sunak, lors de la présentation au Parlement du projet de budget pour cette année fiscale, au lieu de l’équivalent de 0,7 % du produit intérieur brut fixé par la loi, le Royaume-Uni apportera une aide en 2021 à hauteur de 0,5 %, mais avec la promesse de revenir au chiffre initial dès que les conditions le permettront.
Cette décision est critiquée par des organisations non gouvernementales et des institutions caritatives, des leaders religieux, comme l’archevêque de Canterbury, et des législateurs de tous les horizons politiques britanniques qui estiment que cette décision contribuera à accentuer le terrorisme, l’émigration et le problème des réfugiés dans les régions les plus pauvres de la planète.
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