Quito, 24 mai (Prensa Latina) L’investiture présidentielle de Guillermo Lasso aura lieu ce lundi en Équateur dans un contexte marqué par une crise économique exacerbée par la pandémie de Covid-19.
Contre toute attente et la majorité des sondages qui donnaient la victoire du second tour des élections présidentielles à son rival Andres Arauz, de la coalition progressiste Union pour l’espoir, Lasso et son alliance de centre-droit CREO-Parti social-chrétien ont remporté la majorité des voix.
La cérémonie de prestation de serment se tiendra au siège de l’Assemblée nationale, en présence de chefs de gouvernement et de délégations de plusieurs pays et sous de strictes mesures de biosécurité.
Selon le programme, le nouveau président sera investi par Lenín Moreno, qui achève un mandat de quatre ans au cours duquel il a progressivement perdu sa popularité en raison de nombreuses mesures impopulaires.
Lasso, qui prendra les rênes de cette nation jusqu’en 2025, arrivera au Palais Carondelet avec le poids de plusieurs promesses à tenir, dont l’augmentation des sources d’emploi et la vaccination de la majeure partie de la population contre la Covid-19.
De même, lors de sa campagne, il a assuré qu’il ferait passer le salaire de base de 400 à 500 dollars et que son gouvernement œuvrerait pour l’égalité des sexes et en faveur des femmes, bien qu’il soit farouchement opposé à l’avortement, y compris en cas de viol, une disposition récemment approuvée par la Cour constitutionnelle.
À 65 ans, Lasso arrive à la présidence après deux tentatives précédentes, au cours desquelles il a perdu face à Rafael Correa en 2013 et Lenín Moreno en 2017.
L’un de ses plus grands défis sera de gouverner face au refus de plus de quatre millions d’Équatoriens, qui se sont opposés à ses propositions et ont opté pour le programme progressiste d’Arauz.
Certains politologues prévoient que son administration s’inscrira dans la continuité des politiques adoptées par Moreno, nuisibles à la grande masse laborieuse de la population.
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