Paris, 28 mai (Prensa Latina) L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a estimé aujourd’hui que les plans de relance sont propices à la correction des charges structurelles en termes de productivité et d’inégalités pesant sur l’Amérique latine.
A l’occasion de la treizième édition du Forum international sur l’Amérique latine et les Caraïbes, le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, a déclaré que, face aux défis de la région, il était nécessaire de miser sur « un nouveau contrat social entre les gouvernements, les citoyens et les autres acteurs ».
L’Amérique latine est la région émergente du monde la plus touchée par la pandémie de Covid-19 du fait de ces handicaps et du manque d’intégration, a-t-il signalé. Dans ce sens, Gurria a appelé à une nouvelle coopération ibéro-américaine, mais aussi à repenser la participation de la région à l’agenda mondial.
Au cours de la réunion, qui s’est tenue de manière virtuelle dans la capitale française, Gurría a estimé qu’une réponse efficace à la crise pourrait encourager la formalité, promouvoir la diversification productive, accroître l’intégration de la région dans les chaînes de valeur et lancer la transition vers une économie verte capable de générer 15 millions d’emplois d’ici 2030.
Par ailleurs, le président de la Banque inter-américaine de développement, Mauricio Claver-Carone, a convenu que l’acquisition et la distribution de vaccins était la question prioritaire du moment, mais a indiqué quatre autres défis à relever pour remédier aux nombreuses faiblesses structurelles de l’Amérique latine.
À cet égard, il a mentionné le renforcement de l’intégration entre ses pays, la fin de la fracture numérique, les problèmes des petites et moyennes entreprises et la résolution de l’inégalité entre les sexes, ce qui, au-delà de la dimension humaine et sociale, reviendrait à augmenter le produit intérieur brut (PIB) de la région de 23 %.
L’Amérique latine et les Caraïbes est la région émergente et en développement la plus touchée par la crise de Covid-19, avec une baisse de 7,7 % du PIB en 2020 et, surtout, avec un million de morts à ce jour, a rappelé Gurría.
Dans le même temps, Claver-Carone a constaté que l’année 2020 avait été marquée par la plus grande contraction économique depuis 200 ans, en raison de laquelle 30 millions de personnes ont perdu leurs emplois et 50 millions de personnes sont sorties de la classe moyenne, alors qu’une augmentation estimée du PIB de quatre pour cent en 2021 ne serait pas suffisante pour palier à la crise.
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