Londres, 13 septembre (Prensa Latina) Des universitaires, journalistes et activistes de plusieurs pays ont discuté dimanche au sujet de la guerre médiatique déclenchée contre Cuba sur les réseaux sociaux lors d’une réunion virtuelle parrainée par l’organisation britannique Rock Around the Blockade.
Helen Yaffe, professeur à l’université de Glasgow, se trouvant à La Havane au moment des émeutes du 11 juillet, a assuré que ces actions n’étaient pas spontanées comme les ennemis de la révolution cubaine voudraient le faire croire.
« C’était campagne clairement orchestrée, financée par des millions de dollars approuvés par le Congrès nord-américain », a déclaré l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’île des Caraïbes.
M. Yaffe a également souligné la réaction du gouvernement cubain et du président Miguel Díaz-Canel, qui a d’abord admis l’existence d’inégalités et de problèmes exacerbés par le blocus étasunien et la pandémie de Covid-19, et qui se rend désormais dans les quartiers les plus vulnérables pour écouter la population.
Le journaliste nord-américain Max Blumenthal, de la publication indépendante The Grayzone, a évoqué pour sa part la tentative délibérée de certaines organisations étrangères d’influencer la jeunesse cubaine, notamment celle issue des secteurs marginalisés, au moyen de genres musicaux tels que le hip hop et le rap.
Selon M. Blumenthal, cette stratégie consiste notamment à envoyer à Cuba des agents des services de renseignement dotés une expérience dans d’autres pays afin de servir de publicistes aux rappeurs et d’amplifier leurs messages litigieux.
Reed Lindsay, de Belly of the Beast, a expliqué à la centaine de participants du monde entier connectés à la réunion en ligne certains des impacts les plus récents du renforcement du blocus étasunien en mentionnant notamment les difficultés rencontrées par le secteur biotechnologique cubain visant à produire des vaccins anti-Covid-19.
L’analyste a de même exprimé son scepticisme par rapport au fait que le président nord-américain Joe Biden tente d’alléger les souffrances du peuple cubain malgré ses promesses d’annuler les sanctions imposées par l’ancien président Donald Trump (2017-2021).
Depuis Cuba, la journaliste Cristina Escobar a souligné que le gouvernement américain utilise l’argent des contribuables pour financer des campagnes médiatiques et la soi-disant presse indépendante dans le but de promouvoir un changement de régime à Cuba.
Les événements du 11 juillet sont une combinaison de cette manipulation des médias sociaux, a déclaré M. Escobar, étant donné que « de nombreux événements ont été sortis de leur contexte ou gonflés hors de proportion pour donner une image de chaos ».
jcc/mgt/nm/gdc