Moscou, 20 octobre (Prensa Latina) Une déclaration commune adoptée par les 11 pays présents à la réunion d’aujourd’hui dans cette capitale et liée à la situation en Afghanistan a appelé à une aide humanitaire et économique urgente pour la reconstruction du pays.
Le texte a reconnu la détérioration du contexte et exprimé une ‘profonde préoccupation’ quant à la situation du pays en soulignant la nécessité de mobiliser les efforts internationaux pour faire face aux conditions auxquelles le peuple afghan est confronté.
Il s’agit de la troisième conférence du dénommé format de Moscou, créé en 2017 pour encourager le dialogue entre les différents groupes opposés dans ce pays d’Asie centrale, avec notamment la participation de représentants de la Russie, de l’Afghanistan, de la Chine, du Pakistan, de l’Iran et de l’Inde, ainsi que des Nations Unies.
Les participants ont souligné l’importance de la mise en place de mécanismes de coopération avec les autorités de ce pays, malgré l’absence de reconnaissance officielle internationale du nouveau gouvernement formé par le mouvement des Taliban.
Pour le vice-premier ministre afghan, Abdul Salam Hanafi, la réunion a été « très positive. Il y a eu un dialogue entre les pays de la région. Tous ont confirmé que l’Afghanistan doit être un pays sûr et stable ».
Il a par ailleurs souligné que les pays présents ont convenu que les États-Unis doivent dégeler les avoirs de la Banque centrale d’Afghanistan dès que possible afin d’améliorer la situation dans les domaines de la médecine, de l’éducation et autres.
Hanafi a déclaré que le gouvernement intérimaire d’Afghanistan faisait tout son possible pour assurer la sécurité de la population afghane et ne persécutait personne.
« Je peux vous assurer que le nouveau gouvernement d’Afghanistan fait tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la sécurité du pays et de ses citoyens. Personne n’est persécuté en raison de différences ethniques, religieuses, linguistiques, de genre ou autres », a-t-il manifesté.
Toutefois, l’envoyé spécial de la Russie en Afghanistan, Zamir Kabúlov, a déclaré que le gouvernement intérimaire mis en place par le mouvement Taliban serait reconnu lorsqu’il répondra aux attentes de la communauté internationale.
Dans des déclarations faites après la réunion, il a indiqué que le nouvel exécutif de Kaboul avait été informé que la reconnaissance n’interviendrait que s’il commençait à répondre à la plupart des attentes internationales en matière de droits de l’Homme et d’inclusion.
Il a souligné que les pays présents lors des discussions ont insisté sur la nécessité pour les Nations Unies d’organiser une conférence internationale de donateurs face au risque d’une crise humanitaire en Afghanistan.
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