Managua, 1er novembre (Prensa Latina) Le 7 novembre prochain, le Nicaragua se rendra aux urnes pour élire les président, vice-président et députés à l’Assemblée nationale (AN) et au Parlement centraméricain (Parlacen) et plus de 4 millions d’électeurs sont attendus.
Lors de ces élections, Daniel Ortega, représentant du Front sandiniste de libération nationale (FSLN), cherchera à obtenir un cinquième mandat, le quatrième consécutif (depuis sa victoire en 2006) et le second avec son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo, face à cinq formules d’opposition.
En raison des conditions sanitaires actuelles, la campagne des candidats et des candidates, prévue jusqu’au 3 novembre prochain, se déroule majoritairement sur des supports numériques, et la prise de fonction des différents postes aura lieu entre janvier et février 2022.
Qui sont les candidats à la présidence ?
Le FSLN présentera la formule déjà bien connue : Ortega y Murillo, avec des avancées sociales en plus de 14 ans de gestion comme : l’éducation et la santé gratuite, l’extension de la couverture d’énergie électrique et d’eau potable à près de 100 pour cent de la société, la fourniture et la construction de logements et de terrains urbanisés, entre autres.
De son côté, le Parti Libéral Constitutionnel (PLC), la deuxième force politique du pays, accumule dans son histoire partisane contemporaine l’élection de deux présidents : Arnold Alemán et Enrique Bolaños, et présente, à cette occasion le député de l’Assemblée nationale Walter Espinoza accompagné de Mayra Argüello.
Camino Cristiano Nicaragüense (Chemin Chrétien Nicaraguayen, fondé en 1995 et allié du FSLN aux élections de 2011 et 2016) présente le pasteur évangéliste et député au Parlacen, Guillermo Orozco, lié depuis plus de deux décennies à la vie politique, et Violeta Martinez de Moncada.
Le Parti Alliance Libérale Nicaraguayenne (ALN), créé en 1999 avec une idéologie libérale, présente lors de ce scrutin l’avocat Alfredo Montiel et la chefs d’entreprises Jennifer Espinoza.
Puis le Parti Libéral Indépendant (PLI) présente le député Mauricio Orú et Zobeida del Socorro.
Enfin, le Parti Alliance pour la République (APRE), constitué en 2004 et ayant obtenu 1,4 % des suffrages lors des dernières élections, présente l’avocat Gerson Gutiérrez, maître en droit pénal et procédural à l’Institut ibéro-américain d’études supérieures, et Claudia Maria Romero.
Quelle structure supervisera l’exercice du suffrage?
Ce 31 octobre, comme prévu dans le calendrier électoral, les membres des plus de 13 mille Conseils Receveurs de Votes (CRV) pour les élections générales du 7 novembre ont pris leurs fonctions, et auront pour particularité l’usage du bulletin unique et de l’encre indélébile.
Les CRV comprennent, dans leur structure, un président et un premier membre, des postes occupés alternativement par les partis avec les deux premiers postes lors des dernières élections générales, en l’occurrence du FSLN au pouvoir et du PLC, et comprend également un deuxième membre affecté aux autres partis.
À la suite de la réforme de mai dernier de la loi électorale, leur constitution est conforme au principe d’alternance et d’équité entre les sexes : 50 % présidés par des femmes et 50 % par des hommes.
Au cours des élections, les quelque 80.000 membres des CRV, entre les membres nommés et les suppléants, assureront l’exercice du suffrage, le dépôt des votes dans les urnes correspondantes et le dépouillement des bulletins, et veillent à l’ordre dans chaque enceinte.
De même, ils recevront et transmettront au Conseil électoral municipal les recours et les plaintes conformément à la loi, permettront l’accès aux locaux des accompagnateurs électoraux accrédités et constitueront le dossier électoral à l’issue du scrutin.
Observateurs ou accompagnateurs internationaux ?
La réforme de la loi 331 ou loi électorale, adoptée le 4 mai dernier, a remplacé l’observation électorale par la figure d' »accompagnateur » et les observateurs de l’Organisation des États Américains (OEA), de l’Union européenne et du Centre Carter n’interviendront pas lors de ces élections.
Conformément au paragraphe 9 de la loi susmentionnée, le Conseil suprême électoral réglementera l’accréditation et la participation des personnes qui accompagnent le processus électoral, dont Gregorio Luis Mondaca, appartenant au Mouvement socialiste allendiste au Chili.
D’autres invités sont : José Luis Centella et Miguel Ángel Bustamante, tous deux du Parti communiste espagnol ; Gerry Condon, ancien président des Vétérans pour la Paix des États-Unis (organisation fondée en 1895) et Jorge Alberto Kreyness, secrétaire aux relations internationales du Parti communiste argentin.
Sécurité pendant les élections
L’armée nicaraguayenne déploiera 15 000 militaires pendant les élections générales pour des activités d’appui telles que le transport du matériel électoral, le transfert des fonctionnaires et de l’équipement nécessaire dans les 153 municipalités, et déploiera également des moyens aériens et navals pour la protection des électeurs.
L’opération de sécurité et l’organisation du scrutin impliquent plus de 280 000 personnes, des membres de la Police nationale, des chargés de la tranquillité citoyenne et recevra en outre l’accompagnement de représentants du Ministère de l’Intérieur et du bureau du procureur aux droits de l’Homme.
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