Londres, 16 décembre (Prensa Latina) De petites protéines uniques semblables à des anticorps connus sous le nom de VNAR, dérivées du système immunitaire des requins, peuvent empêcher le coronavirus SARS-CoV-2 d’infecter des cellules humaines, a annoncé aujourd’hui une étude.
Les nouvelles VNAR ne seront pas immédiatement disponibles en tant que traitement chez l’homme, mais elles peuvent aider à se préparer à de futures vagues de l’agent pathogène responsable de la Covid-19, ont déclaré les chercheurs dans un texte de la revue Nature Communications.
Ces protéines ont permis de neutraliser WIV1-CoV, un coronavirus qui est capable d’infecter les cellules humaines mais qui circule actuellement seulement dans les chauves-souris, desquelles le SARS-CoV-2 est probablement originaire, ont-ils affirmé.
Développer des traitements pour ces maladies transmises par les animaux à l’avance peut être utile si elles atteignent les humains, explique le document.
«Le grand problème est qu’un certain nombre de coronavirus sont prêts à émerger chez l’homme», a expliqué Aaron LeBeau, professeur de pathologie à l’université nord-américaine de Wisconsin-Madison.
Nous avons développé un arsenal de thérapies VNAR pour les requins qui pourraient être utilisées, ce qui signifie une sorte d’assurance contre l’avenir, a-t-il souligné.
LeBeau et son laboratoire à la faculté de médecine et de santé publique ont collaboré avec des scientifiques de l’université du Minnesota et d’Elasmogen, une entreprise biomédicale en Écosse qui développe des VNAR thérapeutiques.
«Ces petites protéines semblables aux anticorps peuvent pénétrer dans des coins et des fissures inaccessibles aux anticorps humains», a souligné le professeur.
Les auteurs ont testé les VNAR de requin contre le SARS-CoV-2 infectieux et un «pseudotype», une version du virus qui ne peut pas se reproduire dans les cellules.
Ils ont identifié trois candidats d’un groupe de milliards qui ont empêché l’agent pathogène d’infecter les cellules humaines.
Les trois VNAR de requin ont également été efficaces contre le SARS-CoV-1, qui a provoqué la première épidémie de SARS en 2003.
Cette recherche a été faite avant la découverte du variant Omicron, mais les modèles initiaux ont suggéré que le VNAR resterait efficace contre cette nouvelle souche, a assuré LeBeau.
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