Caracas, 20 janvier (Prensa Latina) Le ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Félix Plasencia, a rejeté aujourd’hui les déclarations de son homologue colombienne, Marta Lucia Martínez, qu’il a accusée de manipuler la situation migratoire de son pays et de l’utiliser comme mécanisme d’ingérence.
Dans un message publié sur le réseau social Twitter, celle qui est également la vice-présidente de la Colombie a mentionné la mort d’une jeune fille vénézuélienne à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, considérant ce drame comme une conséquence de la perte présumée de la démocratie au Venezuela.
« La vérité est que cela ne vous fait pas mal, ni à vous, ni au gouvernement nécrophage que vous représentez. Vous vous frottez les mains devant des tragédies comme celle-ci parce que la myopie politique qui vous caractérise vous fait croire que, par ces actions grossières et rampantes, vous pourrez obtenir un gain politique », répondit Plasencia sur la plateforme communicationnelle.
Le ministre des Affaires étrangères a réaffirmé que l’Exécutif bolivarien s’employait quotidiennement à inverser les conditions conjoncturelles qui, depuis l’étranger, favorisent la migration vénézuélienne.
De même, le ministre a exigé de son homologue colombienne qu’elle s’abstienne de manipuler la douleur d’une famille vénézuélienne.
« Si vous êtes si soucieux du bien-être de nos concitoyens, cessez de protéger sur votre territoire ceux qui misent sur la destruction du Venezuela pour prendre possession des ressources de notre peuple », a souligné le titulaire.
Souvent utilisé comme argument pour justifier des attaques politiques et l’ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela, le phénomène migratoire s’est intensifié ces dernières années, accentué par les effets des mesures coercitives unilatérales des États-Unis.
Intervenant l’année dernière devant le 112ème Conseil de l’Organisation internationale pour les migrations, Plasencia a dénoncé que l’induction d’ une prétendue crise des réfugiés, qui aurait des répercussions sur les États voisins, constitue un élément central de la stratégie de Washington contre le Venezuela.
À cet égard, Plasencia a condamné les tentatives de valider le récit selon lequel son pays constitue un « problème régional », et ce afin de légitimer une politique interventionniste.
En outre, il s’est interrogé sur la position de certains gouvernements d’Amérique latine qui alimentent une campagne de stigmatisation contre les vénézuéliens.
Face à ce scénario, le Gouvernement vénézuélien maintient le Plan Vuelta a la Patria (Plan Retour à la Patrie) comme une solution durable et efficace pour assurer le retour volontaire des milliers de citoyens qui ont manifesté leur volonté de retourner dans leur pays.
Grâce à ce programme, à partir de la fin de 2018, près de 28 mille ressortissants sont rentrés en toute sécurité au Venezuela, en provenance pour la plupart du Brésil, du Pérou, de l’Équateur, du Chili et de l’Argentine, sur des dizaines de vols humanitaires organisés par la compagnie aérienne nationale Conviasa.
De même, les autorités vénézuéliennes estiment à plus de 300 000 le nombre de citoyens vénézuéliens qui sont revenus par voie terrestre à travers les frontières avec la Colombie et le Brésil au milieu de la pandémie de Covid-19.
peo/gaz/Wup