Tegucigalpa, 9 mai (Prensa Latina) Le gouvernement hondurien cherche aujourd’hui à reconstruire cette nation de l’Amérique Centrale malgré la dette héritée par l’administration précédente du Parti National, s’élevant à plus de 20 milliards de dollars.
Dans un rapport portant sur les premiers 100 jours du gouvernement, dévoilé dimanche dans la chaîne nationale, la présidente Xiomara Castro a assuré qu’une grande partie de cet argent n’avait pas été retrouvée.
« Il est dans les poches des individus du secteur privé protégés par des décrets exécutifs et législatifs et des sentences judiciaires ayant pour but le pillage de l’État », a déclaré Castro.
La dirigeante du Parti Liberté et Refondation a appelé la société dans son ensemble à ne pas rester silencieuse face à ceux qui ont ravagé le pays.
« Sans faire appel à la violence d’État et en respectant les démarches régulières, il est nécessaire de trouver le moyen de réparer les dégâts causés par les partenaires de ce système qui protège aux corrompus et aux trafiquants de drogue », a-t-elle signalé.
Castro a exposé les défis de son cabinet pour diriger le pays, et elle a qualifié l’ancien gouvernement de narco-dictature violente et corrompue qui a remis tout le contrôle de l’État aux mains de l’oligarchie en échange de son silence complice dans le démantèlement du pays.
« Jour après jour, nous trouvons de nouvelles ruses dirigées à empêcher les changements, mais nous progressons, nous les avons vaincus et nous continuerons à remporter des victoires, du côté de notre peuple », a indiqué la présidente.
Elle a repéré que la première action du Congrès National, dans cette nouvelle étape, a été d’approuver la loi d’amnistie et de condamnation du coup d’État de 2009.
À cet égard, Castro a commenté que cette amnistie avait été notamment attaquée par ceux qui ont soutenu le coup d’État et qui se sont toujours prosternés devant le fascisme « alors qu’ils massacraient et condamnaient leurs compatriotes».
En allusion à la pauvreté et à la misère qui couvent au Honduras, la présidente a exprimé que ces maux s’élevaient de 10 à 15 fois, donc cela ne vaudrait pas la peine de poursuivre une croissance de 6 à 8 points dans des domaines où le développement des affaires est le plus important.
« Nous devons à présent construire une nouvelle société, ce qui ne sera possible que si nous démantelons les structures obsolètes qui sont des écoles de corruption et qui protègent la présence de l’injuste ordre social actuel », a-t-elle avoué.
En ce sens, la présidente du Honduras a souligné la création du Bureau de la Femme afin de donner aux Honduriennes la place qu’elles méritent en tant qu’égales.
La chef d’État a également expliqué que la perception sociale de son gouvernement se concrétisait dans le nouveau budget, grâce auquel plus de 100 mille nouveaux postes de travail seront créés au cours des années 2022 et 2023.
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