La Havane, 10 juillet (Prensa Latina) La population du quartier La Corbata, dans cette capitale, a pu profiter hier de la présentation de deux livres qui démasquent les actions de guerre non conventionnelles des États-Unis pour subvertir l’ordre à Cuba.
La dénomination « coup doux » représente un mécanisme d’intervention étrangère indirecte créé par l’Agence Centrale de Renseignement (CIA, des États-Unis) et visant à imposer un changement de régime dans un pays tiers.
Le premier de deux livres, Cuba, un golpe blando fallido (Cuba, un coup doux qui a échoué), de Manuel Hevia Frasquieri, chercheur et docteur en Sciences Juridiques décédé cette année, démontre l’enchaînement d’actions planifiées et mises en œuvre par la CIA et d’autres organisations nord-américaines pour conduire à un changement de régime sur l’île.
Selon Pedro Etcheverry, directeur adjoint du Centre de Recherches Historiques de la Sécurité de l’État, le livre analyse la façon dont les réseaux sociaux et d’autres espaces virtuels contribuent à inciter à des événements violents comme les émeutes du 11 juillet 2021 sur l’île caribéenne.
L’autre titre présenté était Miradas en contexto (Regards en contexte), du chercheur Abel Enrique González Santamaría, qui regroupe dans ses pages les analyses de 31 professeurs universitaires cubains sur les facteurs internes et externes qui ont conduit aux événements de l’été dernier, rapporte le journal Tribuna de La Habana.
Le livre, édité par Ocean Sur, dévoile l’opération communicationnelle financée et mise en œuvre par les États-Unis pour générer mécontentement et violence dans la société cubaine.
Les spécialistes des sciences sociales y décrivent la stratégie de guerre non conventionnelle mise en oeuvre, également connue sous le nom de coup doux, qui comprend la déformation de la réalité, le lynchage virtuel, les fausses nouvelles et informations, la manipulation émotionnelle, la rupture institutionnelle et la formation de leaders d’opinion.
En juillet 2021, des troubles ont éclaté en divers points de Cuba, portant atteinte à l’ordre constitutionnel et à la stabilité de l’État; il y a eu des délits de désordre public, d’incitation à la délinquance et des faits d’extrême violence contre des biens, des personnes et des représentants de l’autorité.
Selon le Gouvernement de La Havane, ces actions ont été encouragées de l’étranger par la mise en œuvre de stratégies de guerre non conventionnelles et le renforcement des mesures coercitives des États-Unis contre l’île au milieu de la pandémie de Covid-19.
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