Moscou, 9 août (Prensa Latina) Le porte-parole présidentiel, Dmitri Peskov, a qualifié aujourd’hui d’irrationnel l’appel du président ukrainien Volodimir Zelenski aux pays occidentaux pour qu’ils ferment leurs frontières à tous les Russes.
La veille, le mandataire ukrainien, dans une interview au quotidien nord-américain The Washington Post, a appelé les pays occidentaux à empêcher l’entrée des citoyens russes sur leurs territoires, qu’ils soutiennent ou non l’opération russe en Ukraine.
Selon Zelenski, les Russes doivent vivre dans leur propre monde jusqu’à ce qu’ils changent de mentalité, et «c’est la seule façon d’influencer le président russe Vladimir Poutine».
À cet égard, Peskov a estimé que les tentatives visant à isoler son pays de la carte géopolitique mondiale seraient infructueuses.
Par ailleurs, devant l’insistance de Zelenski pour que les nations européennes étendent leurs sanctions contre Moscou, comme méthode de coercition pour mettre fin à l’opération militaire, le représentant du Kremlin a exprimé l’espoir qu’un jour le bon sens l’emporterait.
Il a ajouté que les gouvernements qui tentent d’aider le chef d’État ukrainien à punir la Russie paient déjà pour cela, tout en notant qu’ils commenceront tôt ou tard à se demander si les actions du dirigeant ukrainien méritent ces coûts.
De nombreux pays ont condamné l’opération militaire lancée par Moscou le 24 février dernier, pour « démilitariser » et « dénazifier » l’Ukraine, et ont mis en œuvre plusieurs batteries de sanctions individuelles et sectorielles visant notamment à augmenter le coût du conflit pour le Kremlin.
Pour la première fois, les restrictions comprennent la déconnexion partielle de la Russie du système Swift, le gel de ses réserves internationales, l’embargo sur l’importation de certains hydrocarbures, ainsi que la fermeture de l’espace aérien, ports et routes pour les transporteurs russes.
Dans ce contexte, selon la base de données Castellum.AI, la nation eurasienne est maintenant le pays le plus sévèrement affecté par des sanctions, devant l’Iran, la Syrie, la République populaire démocratique de Corée et le Venezuela. Depuis la mi-février dernier, 9 112 nouvelles mesures restrictives ont été activées, en plus des deux mille 695 qui étaient déjà en vigueur.
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