Moscou,
Il s’agit d’un second Bagdad et nous vivons un instant crucial car la Fédération de Russie est maintenant devenue l’objet d’un acte d’agression, a ajouté ce député.
Selon toutes les normes du droit international, il s’agit d’un acte de guerre sans déclaration préalable contre un état souverain auprès duquel un autre état, qui se trouve être une puissance nucléaire, remplit ses devoirs d’aide et de coopération, comme convenu dans les traités que tous deux ont signés, a affirmé Alexander Serin.
Les pires présages se sont avérés exacts en Syrie, a aujourd’hui déclaré l’ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoly Antonov, dès que sont parvenues les nouvelles de l’attaque lancée contre ce pays par les forces britanniques et françaises appuyées par les États-Unis.
La porte-parole de la Chancellerie de Russie, Maria Zajarova, a fait remarquer que ces bombardements s’abattaient sur la capitale d’un état souverain qui, pendant des années, a dû lutter pour survivre contre une agression terroriste.
Derrière cet acte de guerre se trouvent ceux qui prétendent être les chefs de file de la morale et, en plus, en revendiquent l’exclusivité.
Par cette action, la Maison Blanche montre que « sa certitude totale en une utilisation délibérée d’armes chimiques de la part de la Syrie est entièrement basée sur les informations de la presse et sur des photos et des vidéos auxquelles elle accorde une confiance absolue », a-t-elle commenté non sans ironie.
Il y 15 ans déjà, les États-Unis avaient montré une simple éprouvette pour justifier leur intervention en Iraq; maintenant, il leur suffit d’exhiber les images diffusées par les média, a-t-elle souligné.
La veille, l’ambassadeur russe aux Nations Unies, Vasili Nevenzia, à qui l’on avait demandé si un coup d’État contre le gouvernent syrien était possible, a répondu que sa délégation travaillait pour la paix, pas pour la guerre.
Nevenzia a hier prévenu l’Occident que s’il attaquait la Syrie, il s’agirait d’une violation de toutes les règles de droit international et de la Charte de l’ONU.
D’autres sources russes ont appelé à resserrer les rangs autour du président Vladimir Poutine au cas où il se trouverait dans l’obligation de prendre des décisions difficiles.
La télévision russe considère que le conseiller étasunien à la Sécurité Nationale, John Bolton, a certainement eu une influence décisive sur cette attaque menée principalement par des forces françaises et britanniques.
Selon les média russes, Bolton a insisté sur la nécessité de punir non seulement la Syrie, mais aussi les autres nations qui protègent le gouvernement du président Bashar Al Assad, faisant ainsi clairement allusion à la Russie.
Pour le moment, on sait que le secrétaire à la Défense, James Mattis, a mentionné l’utilisation d’une centaine de missiles, c’est-à-dire le double de ceux employés en avril dernier contre les installations militaires syriennes.
La veille, l’état-major russe avait prouvé la fausseté de cette supposée attaque chimique, en montrant les témoignages de personnes décrivant comment le vidéo-montage servant de preuve aux États-Unis avait été tourné.
peo/agi/to/cvl