Lima, 15 février (Prensa Latina) La présidente péruvienne, Dina Boluarte, a reçu aujourd’hui un rapport international sur les violations des droits humains lors de la répression des manifestations sociales qui exigent sa démission, avec un bilan de 60 morts.
Le document a été remis à Boluarte au Palais du Gouvernement par la directrice de l’organisation Amnesty International pour les Amériques, Erika Guevara, qui a souligné que le texte consigne, à la suite d’une enquête, que la police et les militaires ont utilisé des armes létales sans discernement.
Guevara a révélé après l’audience que la présidente a affirmé que les forces gouvernementales avaient agi contre des personnes violentes et des vandales, mais que le rapport a confirmé que les morts étaient souvent des civils non armés qui manifestaient pacifiquement.
« Nous présentons les preuves recueillies », en plus des témoignages des familles des victimes et des blessés, qui indiquent que les forces de sécurité ont fait « un usage excessif, disproportionné et souvent mortel de la force, en utilisant des armes contre les manifestants ».
La mandataire a déclaré à Guevara que le gouvernement soutenait les familles des victimes, mais cette dernière a estimé que, malheureusement, cette aide n’est pas visible et que les familles ne savent pas comment y accéder.
Un autre problème, a souligné la représentante d’Amnesty International, est la lenteur des enquêtes, citant le cas d’un manifestant tué à Lima par l’impact d’une grenade lacrymogène au niveau du visage. Jusqu’à il y a quelques jours, le ministère public n’avait toujours pas obtenu les enregistrements des caméras de sécurité privées montrant les faits, a-t-elle déclaré.
Les manifestations ont commencé dans ce pays le 7 décembre dernier, après la destitution et l’arrestation du président Pedro Castillo.
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