Bogotá,
Dans une lettre adressée au président, Juan Manuel Santos, les médecins ont expliqué les raisons pour lesquelles ils considèrent ce mode d’extraction du pétrole profondément préjudiciable à la population. En conséquence, ils plaident pour un moratoire.
Leur attitude, disent-ils, est fondée sur des études scientifiques prouvant que les femmes enceintes affectées par l’impact écologique généré par le fracking ont jusqu’à 40 pour cent d’accouchements avant terme et présentent un taux de haut risque de 30 pour cent en période de gestation.
La dégradation de l’environnement est en relation directe avec les risques sur la santé, avertissent ces spécialistes regroupés en deux organisations: l’Alliance pour une Colombie Sans Fracking et le Mouvement Écologiste Colombien.
Ces médecins insistent sur le fait qu’il existe des preuves démontrant une relation de cause à effet entre une haute incidence des maladies respiratoires et endocrinologiques et la fracturation hydraulique non-conventionnelle (ou fracking).
Les effets à long terme causés par cette technique du fracking, ajoutent -ils, doivent être considérés comme un problème de santé publique qui requiert une attention urgente.
Ils pensent donc que la Colombie doit suivre le chemin adopté par des pays comme l’Allemagne, la France, l’Afrique du Sud, l’Australie, l’Ecosse et l’État de New York, aux États-Unis, qui ont interdit la pratique du fracking.
En outre, les médecins signataires de cette lettre demandent au ministère des Mines et à celui de l’Environnement d’inclure dans leur rubrique Santé le débat sur l’opportunité du fracking dans le pays.
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