La publication a eu accès au témoignage présenté au procureur Ernesto Rojas par le policier Javier Rivadeneira, qui a intégré un contingent de la Direction des opérations spéciales (Diroes) de la Police nationale, envoyé de Lima à Juliaca, dans la région de Puno, dans le Sud-Est du pays, pour faire face aux importantes mobilisations d’opposition au nouveau pouvoir en place.
Il a indiqué que, pour cette mission, chacun des agents a été doté d’un fusil d’assaut de calibre 7,62, avec quatre réservoirs d’un total de 120 projectiles, matériel et munitions dignes d’une guerre, selon l’hebdomadaire.
Le témoin a déclaré que le groupe dont il avait la charge avait failli être submergé par des manifestants qui tentaient de prendre l’aéroport de Juliaca, qu’ils avaient retenus en tirant sur le sol, sans mort ni blessé.
Ce témoignage complète les révélations faites en février dernier par le quotidien La República, concernant les autopsies des 18 morts à Juliaca, tous victimes d’impacts frontaux de projectiles de fusil.
Entre décembre et mars dernier, selon le Bureau du Défenseur du peuple, 49 personnes ont été tuées lors d’émeutes ou de manifestations et un policier a été lynché lors d’un incident survenu en dehors des manifestations.
La présidente Dina Boluarte, dont la promotion en remplacement du mandataire destitué Pedro Castillo a provoqué les protestations, soutient que, bien qu’elle soit constitutionnellement chef suprême des forces armées et de la police, elle n’a pas de responsabilité opérationnelle sur les actions des agents en uniforme.
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