Un communiqué souligne que le Parlement européen n’a pas l’autorité morale, politique et juridique de juger Cuba.
Le Parlement européen a adopté ce jour une résolution concernant les déclarations du Conseil et de la Commission européenne et l’état d’avancement de l’accord de dialogue politique et de coopération entre l’Union européenne (UE) et Cuba, à la suite de la visite effectuée à La Havane par le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, à l’occasion du troisième Conseil conjoint Cuba-Union européenne.
« Le texte est très injurieux et diffame non seulement la réalité cubaine, son système juridique et l’État de droit, mais aussi les liens que Cuba entretient souverainement avec d’autres États, dans le strict respect du droit international », a dénoncé la Commission.
Elle a précisé que la résolution européenne reflétait l’application de deux poids, deux mesures en matière de jugements de valeur sur des questions auxquelles ce Parlement ne prête pas attention sur le territoire de ses propres États membres et dans d’autres parties du monde.
Le communiqué a souligné que le débat qui a servi de base à cette résolution a mis en évidence un lourd fardeau idéologique de la part d’un groupe de députés conservateurs et d’extrême droite, certains ayant des liens connus avec des politiciens anticubains aux États-Unis, et dont le but est d’entraver le cours actuel des relations entre Cuba et l’Union européenne.
L’organe législatif cubain a apprécié la position de ces eurodéputés qui, attachés aux preuves et à la vérité historique, ont dénoncé le fait que porter atteinte au dialogue et à la coopération en cours est un tribut servile de l’extrême droite européenne à la politique du gouvernement des États-Unis contre le peuple de l’île.
Il a également mis en garde contre le fait que cette résolution contribue à la tentative nord-américaine d’isoler Cuba au niveau international et de justifier son blocus génocidaire, et constitue également une attaque contre les entreprises du bloc communautaire qui investissent à Cuba ou s’y intéressent.
Il a également rappelé que l’adoption de cette résolution est contraire aux principes de respect, d’inclusion et de coopération qui ont présidé à l’organisation du troisième sommet Celac-UE, qui se tiendra dans quelques jours à Bruxelles.
La déclaration de la plus grande île des Antilles appelle les députés européens à respecter l’accord de dialogue politique et de coopération entre l’Union européenne et Cuba, et à écouter le sentiment de larges secteurs des sociétés européennes qui plaident pour le renforcement du dialogue et pour le développement des échanges et de la collaboration dans l’intérêt mutuel.
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