En annonçant les neuf protocoles convenus pour la mise en œuvre du processus de participation de la société à la construction de la paix ainsi que le cessez-le-feu bilatéral, national et temporaire (Cfbnt), ils ont réitéré leur reconnaissance à Cuba pour ses contributions à la paix colombienne.
«L’engagement et le soutien de la République de Cuba à la paix en Colombie, attestés par les accords conclus au cours de ce troisième cycle et ses développements, rendent encore plus impérieuse sa radiation de la liste des pays qui soutiennent le terrorisme», ont manifesté le Gouvernement et l’ELN dans un communiqué.
Cette semaine, le représentant spécial du secrétaire général et chef de la mission de vérification de l’ONU en Colombie, Carlos Ruiz Massieu, a également souligné le rôle de Cuba en faveur de la paix dans cette nation sud-américaine.
Dans des déclarations accordées à Prensa Latina, suite à la présentation au Conseil de sécurité du rapport pour la période du 27 mars au 26 juin 2023 sur la mise en œuvre de l’Accord de paix, il a noté que «Cuba, comme très peu de pays, a fait beaucoup pour le processus de paix colombien».
Dans ce nouveau rapport présenté mercredi dernier, le secrétaire général a jugé très encourageants les résultats obtenus dans le cadre du troisième cycle de négociations entre le gouvernement colombien et la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), tenu à Cuba.
Malgré cela, le pays antillais reste inscrit sur une liste contestée de pays parrainant le terrorisme, dans laquelle il a été inclus pour avoir respecté les protocoles établis en cas de rupture des dialogues entre le précédent gouvernement colombien d’Ivan Duque et cette guérilla.
À une question posée par Prensa Latina au sujet de cette inclusion injuste, le représentant spécial d’António Guterres a expliqué qu’ils espéraient une révision de cette mesure.
«Nous nous félicitons, et le secrétaire général l’a également fait, des résultats importants obtenus par la Table des pourparlers entre le gouvernement colombien et l’ELN lors de ce troisième cycle à Cuba, avec l’obtention du cessez-le-feu et des progrès sur la question de la participation de la société colombienne à la construction de la paix dans ce processus», a-t-il déclaré.
Il a assuré ressentir «un plaisir supplémentaire parce que peu de pays ont fait ce que Cuba a fait pour la paix en Colombie, et cela est clair et largement connu».
«Personnellement et institutionnellement, nous sommes très heureux que ces résultats se soient produits lors du cycle de La Havane», a souligné le chef de la Mission de Vérification.
Il a rappelé que depuis quelques années, lorsqu’une révision de la question de la désignation de Cuba était envisagée, le secrétaire général s’en était félicité car ce serait une bonne décision.
«Cette révision n’a pas eu lieu aujourd’hui et espérons qu’elle interviendra bientôt précisément en raison de l’importance du rôle de Cuba dans le processus de paix colombien, dans ce cas avec l’ELN, mais aussi avec les anciennes Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple», a-t-il déclaré.
Le représentant de l’ONU a réaffirmé sa reconnaissance personnelle et institutionnelle du rôle de Cuba dans le processus de paix en Colombie.
peo/lam/otf