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Le PAM réduit de 25 % son aide aux Haïtiens vulnérables

Port-au-Prince, 17 juillet (Prensa Latina) Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a confirmé aujourd’hui que la réduction des fonds qui lui sont attribués a entraîné une réduction de 25 % du nombre de personnes recevant une aide alimentaire en Haïti.

« Tragiquement, cela signifie que 100 000 des Haïtiens les plus vulnérables sont contraints de survivre ce mois-ci sans aucune aide du PAM », a-t-il déploré dans un communiqué.
Il a expliqué qu’avec le niveau actuel de financement pour l’année, l’organisme ne dispose pas des ressources nécessaires pour fournir une aide alimentaire aux 750 000 personnes qui en ont besoin d’urgence.
La baisse des fonds intervient à un moment où 4,9 millions d’Haïtiens, soit près de la moitié de la population, font face à des besoins humanitaires sans précédent.
Le plan d’intervention du PAM n’est financé qu’à hauteur de 16 pour cent, et le directeur du PAM en Haïti, Martin Bauer, n’exclut pas d’autres réductions « dévastatrices » à moins de recevoir des fonds immédiatement.
Il est tragique de ne pas pouvoir aider certains des Haïtiens les plus vulnérables ce mois-ci. Ces réductions ne pourraient pas arriver à un pire moment, car les Haïtiens sont confrontés à une crise humanitaire à plusieurs niveaux, leurs vies et leurs moyens de subsistance étant affectés par la violence, l’insécurité, les troubles économiques et les perturbations climatiques, a déclaré Bauer.
De janvier à juillet, le PAM a fourni des repas chauds à plus de 450 000 d’enfants et adolescents scolarisés dans tout le pays, ce qui constitue pour beaucoup d’entre eux la seule prise de nourriture quotidienne complète. « Sans une injection de fonds, près de la moitié de ces enfants n’auront plus accès aux repas scolaires après les vacances d’été », a-t-il souligné.
Fin juin, une délégation conduite par la directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), Catherine Russell, ainsi que Cindy McCain, responsable du PAM, s’est rendue dans le pays des Caraïbes pour mettre en garde contre la faim et la malnutrition.
Russell a alors déclaré que les besoins humanitaires sont plus importants qu’en 2010, lorsqu’un tremblement de terre dévastateur a détruit la capitale et fait plus de 200 000 morts.
L’ONU prévoit que cette année, plus de 115 000 enfants de moins de cinq ans souffriront de malnutrition potentiellement mortelle, soit une augmentation de 30% par rapport à 2022.
peo/mem/Ane

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