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Un nouveau Maydán est en marche pour empêcher la candidature d’Evo Morales

Par Jorge Petinaud

La Paz, 17 décembre (Prensa Latina) Des actions de rue  violentes menées par les opposants boliviens et des manœuvres médiatiques du néolibéralisme international confirment aujourd’hui qu’une autre opération de type Maydán tente d’empêcher la réélection du principal candidat qui pourrait gagner les prochaines élections présidentielles en Bolivie: le président actuel, Evo Morales.

“Prises d’assaut d’établissements institutionnels par des personnes payées pour le faire, groupes encouragés à détruire ces institutions, journées de violence planifiée pour essayer de détruire les fondements de la démocratie bolivienne”, tels sont les actes dénoncés devant la presse par le vice-ministre de l’Intérieur et de la Police, José luis Quiroga, après les événements qui se sont déroulés mardi dernier dans la ville de Santa Cruz.

Dans un scénario très similaire à celui qui  -au début de l’année 2014- a  entraîné la chute du gouvernement constitutionnel de Victor Yanukòvich, en Ukraine, la violence de l’opposition bolivienne et de certains étudiants de l’Université Gabriel René Morenos s’est soldée par l’incendie du Tribunal Électoral du Département de Santa Cruz et par le pillage et la destruction d’autres établissements d’État, a affirmé Quiroga.

Les chaînes de télévision boliviennes ont montré des images de groupes de personnes aux visages masqués qui, sous prétexte de refuser la candidature du binôme Evo Morales-Àlvaro Garcia Linera, récemment habilité par le Tribunal Suprême Électoral à se présenter aux prochaines élections primaires et générales, se sont livrés à des attaques sur le Tribunal départemental, l’Agence des Télécommunications, l’Hôtel des Impôts et le Palais de Justice.

Quiroga a affirmé que ces actes ressemblent à ceux enregistrés en 2008, lorsque des éléments de la droite séparatiste bolivienne tentèrent un coup, qu’ils nommèrent “civique et préfectoral” pour renverser le premier président indigène du pays.

Le vice-président a également tenu à rappeler que, la semaine précédente, des manifestations violentes similaires se sont déroulées au Tribunal Suprême Électoral de La Paz, et que ces actions de groupes radicaux dirigées par des opposants conservateurs ont causé la mort d’une employée de la municipalité de Riberalta, dans la province de Beni.

Pour sa part, la présidente de la Chambre des Députés, Gabriela Montaño, a qualifié les événements de Santa Cruz d’actes de vandalisme orchestrés par l’opposition.

“Quelle démocratie défend-on en détruisant le Tribunal Électoral?”, demande-t-elle dans un tweet en précisant que de tels actes relèvent de la délinquance.

Ce sont les leaders de l’opposition “infiltrés” qui, accuse-t-elle, appellent tous les jours à la violence à travers leurs comités, civiques et autres.

UNE CAMPAGNE INTERNATIONALE

Cette recrudescence de la violence sur le plan interne a été précédée par une déclaration d’ingérence, approuvée le samedi 8 décembre dernier, par le forum international d’Initiative Démocratique d’Espagne et des Amériques (IDEA) concernant la Bolivie.

Selon ce texte, signé par 20 anciens présidents partisans de politiques néolibérales, l’Organisation des États Américains et l’Union Européenne doivent « demeurer en alerte et mettre en place des mesures préventives efficaces et appropriées pour contrecarrer la rupture de l’ordre constitutionnel et démocratique qui règne en Bolivie depuis qu’Evo Morales est devenu président du pays”.

Morales a rappelé à cette vingtaine de représentants de la droite internationale, que l’un de leurs membres n’était autre que l’ancien premier ministre espagnol, ancien chef du Parti Populaire, José Maria Aznar, le même qui, en 2003 appuya l’invasion militaire de l’Irak commandée par les États-Unis.

“J’ignore si ces 20 anciens présidents ont une quelconque conscience morale ou un quelconque sentiment d’humanité: ils représentent le capitalisme et défendent davantage l’impérialisme que le peuple ou les peuples de la planète”, a conclu le chef d’État bolivien lors d’une intervention publique à Cobija, chef-lieu du département fie Pando.

peo/agp/jpm

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