Le ministre a expliqué dans l’émission télévisée Mesa Redonda que l’île n’est pas à « zéro de carburant », comme le suggèrent certains médias, mais que la disponibilité de ceux-ci est complexe parce que certains pays n’ont pas respecté leurs engagements envers la nation caribéenne.
Il a souligné que cette situation est également influencée par le fait que l’achat de pétrole brut est effectué presque quotidiennement, ce qui génère des déficits d’approvisionnement, sans compter le blocus économique imposé par les États-Unis qui limite le financement et l’arrivée des carburants nécessaires au pays.
De même, a-t-il ajouté, le raffinage du pétrole brut national est principalement concentré à La Havane, ce qui réduit la capacité de raffinage.
Il a expliqué que la principale pénurie réside dans l’accès au diesel, ce qui affecte la production décentralisée d’électricité et limite la production d’activités économiques ; ainsi qu’au fuel, qui arrive de très mauvaise qualité et dont le processus de purification retarde son utilisation.
Il a ajouté que la raffinerie de la capitale traite actuellement 1.200 tonnes de pétrole brut par jour et prévoit d’atteindre les 1.300, en plus du fait qu’une quantité de carburant qui a été reçue permettra de le redistribuer aux activités prioritaires.
En ce sens, il a expliqué que mille tonnes de la production de la raffinerie de La Havane seront utilisées pour la production d’électricité dans le pays et le reste pour les activités économiques.
Concernant le système national électro-énergétique, il a signalé qu’en raison du manque de combustible une affectation de 400 à 450 MW quotidiens est attendue.
Le ministre de l’Énergie et des Mines a souligné qu’actuellement le secteur résidentiel est le plus grand consommateur d’énergie électrique, pour 70 pour cent et il a en ce sens appelé à déplacer l’utilisation des appareils à forte consommation des heures de pointe.
Il a signalé que les employés du secteur électrique et de l’Union Cuba-Pétrole travaillent sans relâche pour améliorer cette situation, même en pleine période de blocus qui restreint l’accès aux pièces de rechange et aux hydrocarbures.
Le vice-premier ministre de la République et ministre de l’Économie et de la Planification, Alejandro Gil, a quant à lui expliqué que parmi les mesures adoptées par le gouvernement pour surmonter cette situation, on peut signaler des économies de consommation dans tous les secteurs, ce qui ne veut pas dire paralyser l’économie, mais définir des priorités.
Il a également expliqué que les mesures visent à minimiser les affectations sur la population et l’économie, et que les conditions de chaque territoire sont constamment évaluées avec les autorités.
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