La Havane, 12 février (Prensa Latina) Cuba a condamné les gestions des États-Unis destinées à promouvoir au Conseil de Sécurité de l´ONU un projet de résolution qui fasse pression sur le Venezuela pour que ce pays accepte une aide humanitaire considérée comme un instrument d´agression par Caracas.
« Le projet de résolution du gouvernement des États-Unis devant le Conseil de Sécurité de l´ONU tente de « légaliser » l´agression militaire contre le Venezuela. C´est le premier pas de « l´intervention humanitaire » », a dénoncé le chancelier de l´île, Bruno Rodriguez, sur son compte du réseau social Twitter.
Selon le diplomate, il s´agit d´une initiative destinée à soutenir le coup d´État en cours contre la Révolution Bolivarienne et son leader, Nicolas Maduro; croisade qui a connu une escalade le mois dernier lorsque le parlementaire Juan Guaido s´est autoproclamé président du pays, et par le fait qu´il ait été reconnu par Washington et plusieurs de ses alliés en Amérique et en Europe.
Rodriguez a prévenu que le projet de résolution impulsé par les États-Unis au sein de l´organe de 15 membres de l´ONU, l´unique avec un pouvoir de décision, se base sur des suppositions.
Il a en ce sens mentionné l´utilisation de terminologies dont se servent les cercles de pouvoir pour faire pression sur des gouvernements souverains, dont: « situation humanitaire », « tentatives de bloquer l´aide humanitaire », « millions de migrants et de réfugiés », « usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques » et « exhorter à adopter les mesures nécessaires ».
« S´il n´est pas approuvé, ils diront qu´ils ont essayé. S´il est approuvé, qu´il n´a pas été respecté. Viendrait alors ensuite « un couloir humanitaire sous protection internationale », l´ « obligation de protéger » et l´usage de « toutes les mesures nécessaires ». C´est ainsi qu´ont commencé les dernières guerres impérialistes », a-t-il insisté.
Selon des sources ayant accès au projet étasunien, celui-ci appelle au commencement immédiat d´un processus politique destiné à la tenue d´élections présidentielles « libres et crédibles », ce qui impliquerait, s´il est approuvé, la non reconnaissance du gouvernement de Nicolas Maduro; ce malgré le fait que le mandataire s´est clairement imposé lors du scrutin de mai dernier, résultat respecté par divers gouvernements de la planète.
Ce projet exprime également une « profonde préoccupation pour les droits de l´Homme et la situation humanitaire au Venezuela, y compris pour les récentes tentatives de bloquer l´entrée de l´aide humanitaire ».
Le Venezuela a attiré l´attention mondiale sur l´objectif d´utiliser l´assistance alléguée comme point de départ pour une agression.
En plus du projet de résolution des États-Unis, nous avons appris que la Russie proposerait un texte s´y opposant, lequel réitère la nécessité de respecter les buts et principes de la Charte de l´ONU, l´égale souveraineté, la non intervention dans les affaires internes et la solution pacifique des différents.
Pour qu´une résolution soit adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies il faut un vote favorable de la majorité de ses membres et qu´il n´existe aucun véto de l´une des puissances qui possèdent cette prérogative: les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et la France.
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