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Passivité supposée du gouvernement haïtien face à la violence

Port-au-Prince, 1er décembre (Prensa Latina) Le Collectif des avocats pour la défense des droits de l’homme a dénoncé hier la prétendue passivité de l’État face à la montée de la violence et au dysfonctionnement du système judiciaire en Haïti.

Arnel Remy, coordinateur du Collectif, a déploré le peu d’activité au sein du ministère public de cette capitale et son impact sur ceux qui demandent justice.
« Le ministère public n’a qu’une salle, ce qui est absurde. Comme le personnel est toujours en grève, les détenus et les accusés ont du mal à être entendus par un juge », a déclaré le juriste lors d’une conférence de presse jeudi.
Il a fait observer que la situation touchait particulièrement les justiciables, dont beaucoup pouvaient passer des années en détention avant d’être inculpés, même pour des délits mineurs.
Il a également critiqué les mauvais traitements infligés aux détenus dans les centres de détention et leur accès limité à une alimentation équilibrée ou aux services médicaux.
Face à cette situation, Remy a encouragé le Gouvernement et le Ministère de la Justice à travailler de concert pour résoudre les graves problèmes et mettre fin à ce qu’il a considéré être des abus envers les détenus.
Il a également demandé que des mesures concrètes soient prises pour mettre fin à l’insécurité et à la violence dont les citoyens sont victimes ces dernières années.
Selon un récent rapport du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti, plus de 1 690 personnes ont été tuées, enlevées ou blessées dans l’Artibonite, et ce uniquement entre juillet et septembre dernier.
Les gangs qui se sont répandus dans la capitale et d’autres départements kidnappent, volent, extorquent et assassinent en toute impunité, a déploré l’organisme international.
Dans le même temps, huit détenus sur 10 sont placés en détention provisoire prolongée dans les prisons, dont des mineurs.
peo/ro/Ane

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