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Corée du Nord: toutes les voies à la négociation avec les États-Unis sont fermées

Par Benito Joaquín Milanés, Envoyé spécial.

Pyongyang, 15 mars (Prensa Latina) Les États-Unis ont perdu une chance en or lors du dernier sommet d’Hanoi, et, pour le moment, il n’existe plus aucune voie pour d’autres négociations, a aujourd’hui indiqué le vice-ministre des Affaires Étrangères, Choe Son Hui.

Cette déclaration a été faite devant l’ensemble du corps diplomatique accrédité auprès des autorités nord-coréennes et devant les membres de  la presse étrangère résidant dans la capitale qui avaient été convoqués dans un salon privé du Grand Palais Culturel du Peuple de Pyongyang.

C’est dans ce contexte qu’ont eu lieu les premières révélations officielles sur ce qu’il s’est passé au cours du second tête-à-tête entre le président du Comité d’État de Corée, Kim Jong Un, et Donald Trump.

Choe Son Hui reconnaît que parvenir à un texte de paix entre deux pays techniquement en guerre depuis près de 70 ans n’est pas chose facile.

Il a annoncé que, dans les jours qui viennent, Kim Jong Un fera une intervention au sujet du Sommet d’Hanoi avec le président Donald Trump.

Il a également révélé que Kim avait déclaré à Trump avoir eu besoin de beaucoup de patience pour venir à cette rencontre d’Hanoi car l’accord de Singapour avait été conclu depuis déjà 260 jours et que les États-Unis n’avaient rien de concret à proposer, leur unique but étant d’obtenir des résultats politiques pour leur pays.

À son avis, ces rencontres de fin février dans la capitale vietnamienne ont mis à nu les véritables intentions de Washington. Pour les États-Unis, a-t-il expliqué, ce rendez-vous d’Hanoi ne représentait qu’une manière de faire aboutir leurs intérêts politiques.

Il a également révélé que, dans le document qui aurait dû être signé le 28 février, le président Trump avait donné son accord pour inclure la phrase: « les sanctions contre la République Populaire Démocratique de Corée (RDPC) pourront être augmentées si celle-ci renoue avec ses activités nucléaires ».

Cependant, le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, et le conseiller à la Sécurité Nationale des États-Unis, John Bolton, n’étaient pas d’accord et ils firent tout leur possible pour saboter ce qui aurait pu devenir le document final de cette rencontre.

Et depuis lors, les dirigeants des États-Unis, surtout John Bolton, disent le plus grand mal de la RDPC.

La diplomatie coréenne a aussi voulu donner des éclaircissements concernant le problème de la levée des sanctions. Pour Kim Jong Un, il s’agissait d’une levée partielle des  sanctions, c’est-à-dire de celles qui avaient un effet négatif pour le peuple et pour l’économie nord-coréenne,  ce qui dément  les propos de Trump devant les journalistes, propos selon lesquels les responsables coréens demandaient la levée totale des sanctions.

Le vice-ministre a tenu à rappeler qu’à chacune des sanctions approuvées par le Conseil de Sécurité contre Pyongyang il est précisé qu’ « au vu de l’attitude de Pyongyang, les sanctions pourraient être réduites », et que cette clause n’était pas respectée.

À une question posée par un ambassadeur occidental, le vice-ministre a répondu qu’il ne lui revenait pas de dire si son pays allait reprendre les essais nucléaires ou s’il s’y préparait.

Par contre, il pouvait dire à ses auditeurs que, lors de son voyage-retour d’Hanoi à Pyongyang via Beijing, le président du Parti du Travail de Corée avait assuré qu’il ne serait plus nécessaire de faire un aussi long voyage en train.

Choe Son Hui, qui est chargé des relations avec les États-Unis au Ministère des Affaires Étrangères de Corée du Nord, a rappelé que le 12 juin dernier, à Singapour, son pays avait proposé des voies concrètes pour résoudre les problèmes faisant obstacle à des relations bilatérales entre Pyongyang et Washington et, qu’à l’évidence, cette attitude n’ayant pas été comprise par les États-Unis, les  problèmes n’avaient pas été résolus.

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