Les lois stipulent que les tâches de sécurité ne peuvent être exercées que par les agents de la Police nationale civile (PNC) dont 22 000 hommes seront déployés le jour des élections, puis également en mars lors des élections municipales.
Cependant, des dizaines de militaires ont déjà été déployés en différents points de la capitale.
Citée dans la presse, Gabriela Santos, directrice de l’Institut des droits de l’homme de l’université d’Idhuca, a déclaré que dans un pays comme El Salvador, issu d’un conflit armé, l’utilisation de militaires pour des fonctions de sécurité publique est préoccupante, même si c’est quelque chose qui s’est normalisé dans différentes nations.
« À quoi répond ce déploiement ? Quelle est l’intention ? Générer l’angoisse, engendrer la peur, parier sur la répression ? », a questionné l’universitaire.
Elle a par ailleurs déclaré que la présence de militaires ne pouvait pas être considérée comme positive car dans le contexte du régime d’exception, certains d’entre eux avaient commis des violences sexuelles contre des jeunes filles et, a-t-elle affirmé, avaient fait un usage excessif de leur force.
Marvin Reyes, représentant du Mouvement des Travailleurs de la Police (MPT), a lui aussi estimé qu’il n’était pas approprié que les militaires assurent la sécurité. « On envoie un message selon lequel le pays ne peut vivre en sécurité que s’il est militarisé et ce n’est pas correct.
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