Dans un communiqué, l’entité gouvernementale a demandé à l’ONU et à la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) d’agir sur cette question, sachant que les ressources de la mine de Rubaya, actuellement aux mains des rebelles du Mouvements 23 Mars (M23), sont envoyés vers la nation voisine.
Le ministère a déclaré qu’il attend un engagement ferme de toutes les parties prenantes, y compris les consommateurs finaux de ces produits.
Selon la plainte de la RDC, lors de la prise de Rubaya, le M23 a introduit de nouvelles taxes sur l’exploitation des minéraux congolais pour les commerçants et les mineurs artisanaux.
Ils sont obligés de payer une taxe unique de trois mille dollars la tonne pour le coltan et de deux mille dollars la tonne pour la cassitérite, lesquelles sont payées dans la capitale rwandaise.
La RDC a également souligné que les rebelles stockent les minéraux à Mushake puis les exportent vers le Rwanda, ce qui constitue une violation flagrante des dispositions internationales et régionales en cette matière.
Le 3 mai dernier, le M23 a pris le contrôle de la ville minière de Rubaya, dans le territoire de Masisi appartenant à la province du Nord-Kivu, une enclave considérée comme le poumon économique du secteur minier provincial en termes de revenus.
L’occupation illégale de la mine représente une perte importante, puisque la production de coltan y représente à elle seule 50 pour cent de la production nationale, alors que le gisement contient également du manganèse, de la cassitérite et de la tourmaline, considérés comme stratégiques pour l’industrie électronique.
L’exploitation illégale et la commercialisation des minéraux extraits de ce site étaient déjà préoccupantes avant qu’il ne tombe aux mains du M23, mais la nouvelle situation a ouvert la voie à un trafic vers les pays voisins.
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