Paris, 23 juillet (Prensa Latina) L’écologiste et ancien ministre Nicolas Hulot a encouragé les députés de l’Assemblée Nationale de France à voter aujourd´hui contre l’accord de libre-échange avec le Canada, qui, estime-t-il, entrainera des risques sanitaires et des conséquences négatives pour l’environnement.
« Demain, comme le souhaitent tant de français, ayez le courage de dire « non » « , a demandé dans une lettre ouverte publiée par le site de FranceInfo celui qui est président d’honneur de la Fondation Nicolas Hulot et qui a renoncé l’année dernière à son poste de ministre de la Transition Écologique au sein du gouvernement d’Emmanuel Macron.
Les parlementaires s’apprêtent à passer à un vote solennel et argumenté pour ratifier -ou non- une initiative appliquée jusqu’ici de manière provisoire depuis presque deux ans, mais critiquée par divers secteurs politiques du pays, tant de droite que de gauche, ainsi que par des agriculteurs et des militants sociaux.
Selon Hulot, l’accord de libre-échange avec le Canada (connu sous le sigle CETA) devrait être renégocié car il inclut l’emploi de 46 substances admises au Canada mais interdites en Europe en raison de leur impact négatif sur la santé humaine et sur l’environnement. « Si les canadiens étaient de vrais amis, ils devraient accepter de se réunir à nouveau autour de la table des négociations afin d’exclure de l’accord ces substances nocives », a précisé Nicolas Hulot qui, pourtant, avait défendu ce même accord lorsqu’il occupait le poste de ministre, comme il l’a lui-même reconnu dans un communiqué.
Le Gouvernement français persiste à dire que cet accord de libre-échange présente des avantages pour la France car il ouvre les portes du marché canadien aux exportations de l’hexagone.
De l’avis de Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires Étrangères français, s’exprimant devant l’Assemblée Nationale, ce pacte montre déjà des aspects positifs pour le pays puisque, pendant ces presque deux années d’application provisoire, il présente un excédent commercial favorable de centaines de millions d’euros.
Lors de son intervention dans l’hémicycle, Le Drian a tenté de rassurer les députés sur les problèmes sanitaires que pourrait créer en Europe l’arrivée de viande bovine et porcines ne correspondant pas aux normes sanitaires en vigueur sur le « vieux continent », mais il a été interrompu par ses opposants criant: « C’est faux! », « Il n’y a aucun contrôle! ».
Finalement, le vote prévu ce jour-là par le Gouvernement, a dû être repoussé et reporté au vote solennel d’aujourd’hui.
Avec ses alliés du Mouvement Démocrate (MD), « La République en Marche » (LRM), le parti au pouvoir, contrôle 350 sièges des 577 que comporte l’Assemblée Nationale, mais certains députés LRM ne sont pas convaincus que le meilleur choix soit de voter en faveur de cette initiative si controversée.
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