Si lui ou l’un des dirigeants du Hamas également visés par la CPI apparaissaient en Norvège, nous serions obligés de le faire en vertu du droit international, a déclaré Barth Eide à TV2.
Lundi dernier, on a appris que le procureur Karim Khan avait demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’émettre un mandat d’arrêt contre Netanyahu, un de ses ministre et le chef du Hamas Yahya Sinwar, dans les deux cas pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés.
De même, le procureur a demandé aux juges l’autorisation d’émettre des mandats d’arrêt contre Mohammed Diab Ibrahim al Masri, dit Deif et commandant des Brigades Al Qassam, la branche armée de l’organisation, et contre Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas.
Mon bureau maintient que les preuves que nous avons recueillies, y compris des entretiens avec des survivants et des témoins, des vidéos, des photos et des enregistrements audio authentifiés, (…) montrent qu’Israël prive intentionnellement et systématiquement la population civile de toutes les parties de Gaza d’objets essentiels à la survie humaine, a argumenté Khan.
Il a souligné que les demandes présentées sont « le résultat d’une enquête indépendante et impartiale » menée par son bureau.
L’annonce a été critiquée par le gouvernement israélien et le Mouvement de la résistance islamique.
Abu Zuhri, haut fonctionnaire du Hamas, a déclaré que la décision « assimile la victime au bourreau » et encourage Israël à poursuivre sa « guerre d’extermination » à Gaza.
Faire des parallèles entre les dirigeants d’un pays démocratique, déterminés à se défendre contre un terrorisme méprisable, et ceux d’une organisation terroriste assoiffée de sang constitue une profonde distorsion de la justice et une faillite morale flagrante, a pour sa part déclaré Benny Gantz, ministre du Cabinet de guerre israélien.
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