« Le départ a lieu mardi de cette semaine, les préparatifs sont en cours pour le départ de l’équipe vers Haïti », a confirmé une source policière de haut rang sous couvert d’anonymat.
Nous avons déjà deux équipes préparatoires qui sont parties, une la semaine dernière et une autre hier, a indiqué la source citée par le journal Le Nouvelliste.
La mission a été approuvée par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU en octobre dernier.
D’autres pays, outre le Kenya, enverront bientôt des forces en Haïti pour se joindre à cette vaste opération, notamment le Bénin, les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade, le Surinane et le Tchad.
Cette mission suscite l’inquiétude de la population haïtienne quant au respect des droits de l’homme, puisque certaines organisations dédiées à la question accusent la police kényane de recours excessif à la force et d’exécutions extrajudiciaires.
Des forces de sécurité du Kenya auraient dû se trouver dans ce pays antillais depuis le 23 mai, mais des inspecteurs ont informé Nairobi que des conditions manquaient dans les installations, concernant les véhicules pour transporter le personnel, les hélicoptères pour évacuer les blessés et d’autres éléments logistiques.
Le Kenya est censé diriger cette force multinationale, mais certains médias locaux insistent sur le fait que le véritable chef de l’opération sera les États-Unis, qui semblent toujours en dehors des affaires intérieures d’Haïti.
« Les membres de gangs devront choisir entre la prison et le cimetière », a déclaré l’ambassadeur étasunien dans ce pays des Caraïbes, Dennis Hankins, selon le journal numérique Haïti Libre.
Les États-Unis – rappellent certains médias – sont considérés ici comme les coupables du chaos économique, politique et social que connaît le pays des Caraïbes, dans lequel ils sont déjà intervenus militairement en 1915.
La plupart des armes et munitions utilisées par les membres des gangs proviennent des États-Unis, signalent également les médias locaux.
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