L’organisation a rappelé la nécessité de protéger les civils et de répondre à leurs besoins, et ce en élevant le ton de ses critiques à l’égard d’Israël après plus de neuf mois d’offensive.
« C’est ce que nous voulons dire lorsque nous demandons que toutes les parties impliquées dans ce conflit respectent à tout moment le droit international humanitaire », a déclaré le porte-parole du secrétaire général de l’ONU (António Guterres), Stéphane Dujarric.
Le manque de coordination efficace avec les Forces de défense israéliennes à l’intérieur de Gaza, associé à l’anarchie qui y règne et aux combats actifs, empêchent les organisations sur le terrain d’atteindre les populations dans le besoin.
« Tous les problèmes que nous avons soulevés bloquent notre capacité à apporter une aide suffisante à Gaza », a ajouté le porte-parole, reconnaissant un scénario pire dans le centre et le sud de la bande de Gaza.
D’autres rapports publiés ici ont mis en garde contre l’effondrement de l’ordre public et de la sécurité dans le territoire assiégé.
Suite à une récente visite, le coordinateur humanitaire pour la Palestine, Muhannad Hadi, a décrit les camions attaqués par des hommes armés de gourdins et qu’une partie de l’aide avait été détruite. Puis il a également souligné les défis auxquels sont confrontés les civils, en particulier les femmes, dans des situations de surpeuplement.
Selon son témoignage, de nombreuses femmes se sont coupés les cheveux à cause des poux, des difficultés d’accès aux produits d’hygiène nécessaires et du manque d’intimité dans les sites pour personnes déplacées.
D’autres ont exprimé leur désespoir face à leur incapacité à subvenir aux besoins de leur famille, en particulier les proches handicapés et ceux qui sont malades et incapables de recevoir des soins.
« Le niveau de combats et de destructions auquel nous assistons ces derniers jours, alors que les pourparlers de cessez-le-feu se poursuivent, est véritablement choquant », a souligné le porte-parole de Guterres.
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